L’ancien porte-parole du gouvernement et ancien ministre auprès du chef du gouvernement chargé de la Coordination et des affaires économiques, Nidhal Ouerfelli, a estimé que la Tunisie fait encore face à des obstacles qui empêchent l’essor des énergies renouvelables.
En marge de la sixième journée tuniso-allemande de l’énergie intitulée : « La deuxième phase de la transition énergétique », Nidhal Ouerfelli nous a confié que l’orientation stratégique est là avec 30% des énergies renouvelables à l’horizon 2030 et les capacités ont été définies. Cependant, des obstacles demeurent. Il s’agit, d’après le ministre, de mettre en place une organisation institutionnelle réglementaire du cadre de la stratégie et l’aspect tarifaire où il faut aujourd’hui annoncer le tarif pour que les investisseurs viennent et investissent en Tunisie.
Les énergies renouvelables ont permis une réduction des coûts très importante dans le domaine du solaire et de l’olérien et nécessiteraient également d’être subventionnées. « Aujourd’hui, il est important d’orienter une partie de la subvention des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. L’Etat se trouve dans une situation difficile mais il faut faire des choix. », recommande-t-il.
Interpellé sur sa position en ce qui concerne le Gaz de schiste et la polémique autour de cette ressource naturelle, Nidhal Ouerfelli a estimé que toutes les filières énergétiques en Tunisie sont à prospecter afin de créer de l’emploi. Par ailleurs, il a plaidé pour un débat national sur le gaz de schiste afin d’appréhender cette question sous toutes ses facettes : environnementale, risques, coût, avantages et inconvénients pour pouvoir arrêter les bonnes décisions.
A n’en pas douter, les énergies renouvelables font partie des priorités du gouvernement actuel et grâce au soutien déclaré de l’Allemagne, la transition énergétique a de fortes chances d’aboutir.