Selon les estimations de la Banque mondiale, la croissance en Tunisie devrait repartir à 3% cette année et à 3,7% en 2018.
Au Maghreb, la croissance en Algérie devrait ralentir à 2,9 % en raison d’un recul des dépenses dans les travaux publics et des retards dans les réformes du régime fiscal et des subventions. Quant au Maroc, pays importateur de pétrole, la croissance devrait bondir à 4 % en 2017 grâce au redressement de la production agricole.
Ces prévisions sont fondées sur une hausse attendue des prix du pétrole à 55 dollars le baril en moyenne au cours de l’année.
Par ailleurs, la crise politique en Libye a eu des répercussions au-delà des ses frontières : perturbation des échanges commerciaux, pressions budgétaires et perte de recettes générées par le tourisme. Ces perturbations ont non seulement été préjudiciables à la région, elles ont également eu des effets d’entraînement sur le plan international.
S’agissant des risques, la Banque mondiale a souligné que la forte instabilité des prix du pétrole pourrait miner les dépenses publiques et les orientations budgétaires. Les répercussions des conflits existants dans plusieurs pays ainsi que l’incidence accrue du terrorisme constituent des risques pour l’activité économique dans la région MENA. L’aggravation de ces risques liés aux conflits devrait apporter plus d’incertitude économique et ralentir les investissements. Les réformes budgétaires et structurelles pourraient également susciter le mécontentement de l’opinion publique, ce qui pourrait avoir des effets néfastes sur la confiance, l’investissement étranger et la croissance.