L’Index de la perception de la corruption 2016 vient d’être publié par l’ONG Transparency International. Le classement de la Tunisie s’est amélioré.
La Tunisie occupe la 75ème place avec 41 points au classement 2016. Comparée au classement de 2015 et 2014, celui de 2016 constitue une nette amélioration. La Tunisie occupait la 79ème place avec 41 points en 2014 et la 76ème place avec 38 points en 2015. La Tunisie se classe au 7ème rang au niveau arabe et 75ème au niveau mondial sur 176 pays.
L’amélioration est due, entre autres, à l’adoption d’un certain nombre de lois par le Parlement à l’instar de la loi relative à l’accès à l’information, considérée comme l’une des meilleures législations dans le monde arabe et l’amélioration des performances et des capacité de l’Instance nationale de lutte contre la corruption.
Notons aussi que l’ARP a adopté un projet de loi relatif à la création du pôle judiciaire financier qui se spécialise sur les grandes affaires de corruption.
Par ailleurs, l’ONG « I Watch » a précisé que le chemin est encore long pour éradiquer la corruption. Dans le même contexte, elle a considéré qu’il faut adopter le projet de loi relatif à la protection des dénonciateurs de la corruption, actuellement en cours de discussion à l’Hémicycle.
Adressant un message à la justice tunisienne, l’ONG estime que les dossiers en souffrance depuis six ans devraient être examinés. La mise en place du Conseil supérieur de la magistrature et le pôle judiciaire financier vont contribuer davantage à l’indépendance de la Justice notamment dans les grands dossiers de corruption, considère-t-elle.
Concernant les mesures à prendre, I Watch a appelé le pouvoir exécutif à mieux renforcer les organes de contrôle au niveau du ministère des Finances, le ministère des Domaines de l’Etat et les Affaires foncières en vue de leur accorder toutes les prérogatives nécessaires pour mener à bien leur travail.
I Watch a appelé par la même occasion à procéder à un audit sur les organes de contrôle qui relèvent de la Cour des comptes pendant les six dernieres années afin d’entamer les procédures judiciaires sur les affaires de corruption ignorées par l’administration.