Pour une nouvelle rupture et relance de la dynamique nécessaire quant à l’avancement des projets de la Stratégie « Tunisie digitale 2020 » une nouvelle alternative au fonds des TIC a été présentée hier aux médias par Anouar Maarouf, ministère des Technologies de la Communication et de l’Économie Numérique.
Le ministère a proposé au Chef du gouvernement la création d’une nouvelle instance qui se substituera au Fonds des TIC et se chargera de la mise en œuvre des projets de la stratégie nationale numérique. Le Chef du gouvernement a donné son accord de principe pour la création de cette nouvelle instance.
Notons que le Fonds des TIC devait recevoir 200 millions de dinars (MD) dont 100 MD consacrés au développement du secteur.
Objectif : renforcer le rôle transverse en matière de gouvernance et assurer l’autonomie financière des projets numériques nationaux. Les ressources financières de la nouvelle instance proviendront de la redevance Telecom (5%), de dons et de prêts. Pour contourner les lenteurs administratives et assurer la fluidité dans l’exécution des projets, la nouvelle instance devrait bénéficier également de son autonomie de gestion.
Dans ce contexte, l’organisation Silatech, qui appuie l’employabilité des jeunes Arabes, a accordé à la Tunisie un don de 2.3 millions de dinars répartis en tranches jusqu’à 2020. Ce don servira à aider la Tunisie à la création d’emplois dans le cadre du programme Smart Tunisia. Pour éviter les problématiques liées à la bureaucratie, le ministère a demandé, comme solution provisoire, à Silatech de de ne débloquer ce don que par tranches, et ce, selon les besoins du ministère (organisations d’événements, participation aux salons internationaux spécialisés…).
Selon le ministre, la nouvelle instance sera autorisée à contracter des prêts au besoin. A sa demande, la nouvelle instance ne sera pas soumise à la loi 85-75 portant statut général des agents des offices et établissements publics à caractère industriel et commercial et à loi 89-9 relative aux participations et entreprises publiques, et ce, afin de préserver son autonomie.
Les missions de la nouvelle structure consistent en la mise en œuvre de programmes stratégiques pour assurer une cohérence globale. Il s’agit également de soutenir l’écosystème, la création de champions nationaux en matière de numérique, l’augmentation de la compétitivité du secteur, la promotion de l’investissement et l’accompagnement de la transformation digitale.
« La nouvelle instance n’aura aucun sens si elle ne sera pas placée sous la tutelle du ministère des Technologies de la Communication et de l’Économie Numérique. C’est une institution exécutive, mais sa forme juridique n’existe pas encore », a précisé le ministre.
En effet, la création de cette nouvelle instance se veut un rempart contre la bureaucratie, une réelle rupture avec les anciens modèles administratifs et une nouvelle pierre dans l’édifice de « Tunisie digitale ».