Allez dans la rue, et accostez au hasard un citoyen ordinaire, et demandez-lui ce que peut vouloir dire pour lui Union du Maghreb Arabe (UMA) ?
Ne soyez pas surpris, il vous répondra lui aussi par une question : c’est quoi cette organisation ? C’est à peine s’il ne vous dira pas, sur un ton gaullien, c’est quoi ce machin ?
Il est vrai que cercle d’initiés mis à part, vous ne trouverez personne pour vous donner la bonne réponse alors que l’Union marche sur ses vingt-huit ans (Elle est née à Marrakech un certain 17 février 1989), et qu’il n’est pas sûr que l’on va se rappeler au souvenir de cette date symbolique, et la faute, n’est ni à Voltaire, ni à Rousseau !
Vous aurez beau expliquer à notre citoyen que le Grand Maghreb est une grande idée, qu’elle est un projet généreux, que les pères fondateurs ont voulu qu’il soit aussi grand que ce combat pour l’émancipation et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Rien à faire. Mais attention, ne poussez pas trop le bouchon, notre ami se rebiffera. Au fond, pourquoi s’étonner ?
La faute n’est-elle pas à ceux qui ont pris le relais, et qui n’ont pas su vendre le rêve à des citoyens dont, il faut bien le dire, on n’a pas pris la peine de demander l’avis ?
Quand, en plus, ce sont des dirigeants, habités par leur ego personnel, qui font tout pour que l’organisation foire, et que la question du Sahara Occidental continue de peser de tout son poids en empoisonnant l’atmosphère, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, l’UMA étant ce que l’on a voulu qu’elle soit, c’est-à-dire une coquille vide.
Et si vous voulez un exemple, prenez celui de la crise libyenne et vous verrez. Ne vous avisez surtout pas de demander à notre citoyen lambda où se trouve le siège de l’organisation, encore moins lui demander le nom de son actuel Secrétaire général, Taieb Baccouche, dont on dit, au passage, qu’il n’aurait plus les faveurs du Président de la République, qu’il ne serait pas dans les bonnes grâces du Président algérien Abdelaziz Bouteflika et du Roi du Maroc Mohamed VI qui ne l’ont pas encore reçu et que ses jours au siège de l’organisation seraient comptés (on parle de Khémaies Jhinaoui actuel ministre des Affaires étrangères pour le remplacer) ; rien que des supputations, mais qui vous donnent tout de même une idée de l’état des lieux.
Que les négociations en cours sur la crise libyenne se déroulent hors du champ de l’UMA, cela participe d’une certaine logique, comprenez, on ne peut pas parler de l’UMA, alors qu’un pilier comme le Maroc a choisi d’avoir d’autres priorités et qu’on ne voit nullement la Mauritanie dans cette affaire.
Il devient même de plus en plus évident que le dénouement de la crise se jouera au final à Alger, pas à Tunis qui aurait tant voulu, pas au Caire qui en a déjà assez avec cet autre machin qu’est la Ligue arabe de tous les échecs, et encore moins à Rabat qui aurait dû être en principe la destination naturelle. Alors, tant qu’à faire, autant aller à Alger !
le problème de l Algérie c est qu ils passent leur temps a détruire ce que les autres on eu tant de mal a faire…
depuis son indépendance l Algérie ou plutôt les différents gouvernement d Alger n ont jamais rien réaliser que ce soit a l intérieur ou a l international……leur seul argument pour gouverner c est d êtres des pseudo résistant durant la guerre……….
D’autant qu’avec le gaz et le pétrole il y avait de quoi faire,hors,depuis l’indépendance on peut pas dire que ça a beaucoup changé, alors on préfère dire que c’est à cause de la France…
Le seul bloccage à n’importe quelle integration entre les pays de l’Afrique du Nord reste la classe politique et militaire algérienne. Elle est tout simplement archaique et dépassée. Pire encore, le peuple algérien se laisse maintenir dans ce COMMA Aritificiel qui dure depuis trop longtemps.