S’il y a bien aujourd’hui une bataille à gagner, c’est la lutte contre la corruption. Très attendue du moins par la société civile, la loi relative à la dénonciation de la corruption pour protéger les victimes, les lanceurs d’alerte ainsi que les témoins n’a pas encore vu le jour.
L’ARP a annoncé le report de la plénière consacrée au projet de loi en question qui devrait être débattu les 14 et 15 février en présence du ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance à une date ultérieure, et ce, à la demande du gouvernement. Cela a causé un large mécontentement des députés présents hier à l’ARP. Quelles sont les raisons de ce report ?
Souhail Alouini, député du bloc Machrou3 Tounes, a répondu : « Nous nous attendions à ce qu’il y ait des débats et des discussions sur le projet de loi. Voilà que nous apprenons le report sans donner aucune explication ».
Et d’ajouter : » Il y a pourtant urgence pour l’adoption de cette loi. Les gens qui ont osé dénoncer des actes de corruption se retrouvent aujourd’hui poursuivis en justice ».
D’après M. Alouini, l’attitude du gouvernement nous laisse perplexes d’autant plus que la lutte contre la corruption est l’une des priorités annoncées par le Chef du gouvernement, Youssef Chahed.
M. Alouini a souligné que des améliorations ont été apportées à ce projet de loi au sein de la Commission des droits et des libertés. » Nous nous attendons à ce que le gouvernement joue le rôle qui est le sien dans l’adoption de cette loi si vitale pour la protection des citoyens courageux », conclut-il.