Devra-t-on s’attendre à une participation élevée lors des élections municipales, avec pour la première fois, le droit de vote des militaires et des sécuritaires ? Rencontré lors d’un débat organisé par Tunisian School of Politics, Chafik Sarsar, président de l’ISIE, nous livre ses pensées.
Chafik Sarsar, président de l’Instance Supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a fait savoir que le vote des militaires et des sécuritaires n’aura pas lieu le même jour,et ce, pour garantir la sécurité des élections.
Il explique: “ De ce fait, l’ISIE a demandé à ce que la loi prévoit que le vote soit anticipé, soit une semaine avant pour les militaires et les sécuritaires. Quant au dépouillement, il doit se faire le même jour pour garantir la sécurité. Il y a des procédures et des mesures à prendre pour garantir le bon déroulement des élections ».
Le mode de scrutin avait fait l’objet d’une grande polémique auprès des observateurs qui, d’après eux, le mode de scrutin choisi pour les municipales reproduit celui des législatives. A cette interrogation, M Sarsar a répondu: « Il n’existe pas de mode de scrutin idéal. Dans les pays démocratiques, il y a ce qu’on appelle des choix divergents sur le mode de scrutin. Dans la mesure où on veut la stabilité, il va falloir choisir le mode de la famille majoritaire. Cela signifie que celui-ci exclut les petits partis et peut même s’apparenter au mode de scrutin appliqué en Europe, comme c’est le cas de l’Allemagne ou des Etats-Unis. En revanche, il garantit une grande stabilité ».
« L’autre mode est la proportionnelle« , a-t-il ajouté. Il s’agit d’un mode plus ouvert qui permet une mosaïque de représentations, soit un mode proportionnel.
Et d’indiquer: « En Tunisie, nous avons choisi le même mode de scrutin aussi bien pour les législatives que pour les municipales ou les régionales. Même si c’est un choix contestable, il n’y a pas d’autre choix possible. Cela dit, nous n’allons pas avoir le même paysage parce que le nombre des candidatures sera limité ».
Interrogé sur le rôle qui sera assigné au gouverneur et au maire lors des municipales et régionales, le président de l’ISIE a conclu qu’il va falloir attendre le Code des collectivités locales pour déterminer la tâche de chacun.