Comment relancer l’investissement ? Par quels moyens ? C’est dans le cadre du premier forum sur le nouveau cadre juridique de l’investissement qui se tient aujourd’hui que nous trouverons les réponses .
Dans son allocution le Chef du gouvernement Youssef Chahed a mis l’accent sur l’importance de redynamiser l’économie du pays en rétablissant la confiance.
Il déclare: “Notre vision est claire. Nous avons optimisé le processus de la gouvernance. Désormais, nous avons simplifié les procédures d’investissement. D’ailleurs, la loi relative à l’investissement comprend 23 articles au lieu de 75. Les textes de loi ne sont pas suffisants, seules les réformes peuvent changer la donne et réinstaurer la confiance ».
Il ajoute: “ Le nouveau cadre juridique de l’investissement ne doit pas se limiter aux textes de lois, il s’agit d’une stratégie à mettre en place pour faciliter le climat des affaires. Il n’est pas normal qu’on reste 6 ans dans l’incertitude. Pour accélérer l’investissement, il faut que les mentalités suivent, que la communication entre le fonctionnaire et l’investisseur s’améliore. Or si nous procédons dans ce sens, c’est la Tunisie qui est gagnante.Tout comme nous devons inciter les jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat. Cette année sera l’année des réformes, mais avant tout il faut rétablir la confiance, qui est primordiale pour redécoller vers la bonne voie et relancer l’économie”
Il conclut: « Nous pouvons considérer qu’il y a un retour du tourisme. Et je suis optimiste car au bout du compte nous y arriverons ».
Qu’en pensent certains députés?
Rencontrée lors de l’événement, Olfa Soukri, membre de la commission des Finances à l’ARP, a fait savoir que le cadre juridique permettra de donner une vision, voire une meilleure mise en oeuvre des procédures administratives pour rétablir la confiance.
Tout comme elle met l’accent sur quatre grands points, à savoir la simplicité, la modernisation des textes, en précisant: « On est passé de 75 à 23 articles avec seulement 3 décrets au lieu de 33. Le délai d’attente concernant l’autorisation est réduit avec la création d’une unité de gestion par objectifs pour être sûr d’arriver dans les délais. En d’autres termes, toute attente dépassant un mois ou deux mois est considérée comme une autorisation d’office ».
En revanche, la nouveauté dans ce texte de loi est de mettre sur un pied d’égalité les investisseurs qu’ils soient de nationalité tunisienne ou étrangère pour lesquels l’accès au marché grâce au nouveau cadre légal est basé sur la compétitivité et la productivité.
Par ailleurs, le ministre du Commerce et de l’industrie, Zied Laadheri, a indiqué de son côté : » Il est très important que ce dispositif soit mis en place de façon à introduire les améliorations tant attendues par les acteurs économiques. Aujourd’hui nous travaillons pour créer les conditions favorables au développement, car sans l’investissement privé, nous ne pouvons pas avancer ».
Il conclut: » Avec un cadre juridique, les conditions favorables au niveau de la stabilité sont créées. Ainsi l’investisseur se sentira en sécurité et qui serait capable d’investir ».