Quelle est la position du Front populaire suite aux récents mouvements de protestation recensés un peu partout dans les régions, que ce soit à Kasserine, Le Kef, Jendouba . C’est en partie l’objet de la conférence de presse qui a eu lieu aujourd’hui au siège du parti.
Le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami a déclaré en marge de la conférence que les mouvements de protestation sont légitimes. Il souligne également: « Nous soutenons notre adhésion aux mouvements populaires observés un peu partout dans les régions. Ces mouvements de protestation sont dus au ras-le-bol des populations laissées-pour-compte. »
Et d’ajouter: « Ces luttes sont légitimes. Quant aux militants du Front populaire, ils participent à ces mouvements et sont solidaires avec tous ces gens qui n’en peuvent plus de vivre dans la précarité ».
Et de poursuivre: « Je m’adresse au Chef du gouvernement, je lui dis le message est reçu. Au lieu de nous donner des leçons, il devrait revoir sa copie. Rappelez-vous lors de son investiture, il avait énuméré ses priorités, entre autres la lutte contre la corruption. Et que constate-t-on à ce jour ? Rien ».
Il ajoute : « Le problème n’est pas lié au gouvernement en tant que tel. C’est la coalition qui l’entoure qui est responsable de la présente situation. Il faudrait revoir l’ancien modèle de développement et l’ajuster selon les attentes des populations marginalisées. »
Il renchérit : » Ce n’est pas en changeant de gouvernement que la donne va changer. Car les mêmes choix ne peuvent donner que les mêmes résultats. D’ailleurs, je propose à Chahed une confrontation directe. Qu’il présente ses dossiers économiques et moi les miens. Nous avons toutes les solutions sur le plan économique, en tout nous avons 250 pages ».
Les élections municipales
M. Hammami se dit prêt pour les Municipales. Il précise: « Nous souhaitons que ça se passe dans un contexte réellement démocratique. Mais, il y a un grand danger : faute de temps, le nouveau Code des collectivités locales risque fort de ne pas être adopté suffisamment à l’avance. Ce qui obligerait la coalition de recourir à l’ancienne loi de 1975 et là, bonjour les dégâts, c’est le retour de l’ancien régime ! », assène-t-il en conclusion.