Le think tank Cercle Kheireddine a tenu une rencontre scientifique, aujourd’hui, 29 avril autour du chômage. Dans le même contexte, il a été question de présenter les résultats du nouveau livre du think thank : « Contribution du Cercle Kheireddine : pour un modèle de développement tunisien renouvelé »
Après une présentation du think tank et de ses objectifs par l’ancien président du Cercle, Mohamed Dachraoui, l’actuel président M. Afif Chelbi a pris soin de synthétiser le contenu du dernier livre. A travers le livre deux questions principales ont été posées, à savoir pourquoi le PIB n’a-t-il pas beaucoup évolué de 1960 à 2010 pourtant on avait la possibilité d’atteindre 7 et 8% ? Et quant au deuxième axe de réflexion, il s’agit des solutions possibles pour la crise socioéconomique du pays sans précédent dans l’histoire de la Tunisie. Par ailleurs, il a présenté des recommandations à suivre et des contre- recommandations qui en ressortent du livre.
D’après lui, il faut rétablir l’autorité de l’Etat, relancer l’exportation et la création de richesse, engager les vraie réformes, le financement des PME, mettre en place des méthodes pour la lutte contre la contrebande, réformer les politiques économiques sectorielles.
La deuxième grande priorité est la maîtrise des dépenses publiques, et la troisième est la mise en place d’un nouveau contrat social basé sur deux versants, à savoir inclusion, compétitivité et prospérité. A ce propos, M. Afif Chelbi déclare : « Pour cela nous pensons qu’un plan de relance économique doit être mis en place, raison pour laquelle il faut mettre en place une structure capable d’appuyer ce programme ».
Par contre, il faut bien éviter trois fausses pistes contre-productives, à savoir : surtaxer les entreprises, en particulier les secteurs exportateur et productif, supprimer la dichotomie on shore/ off shore, diminuer les incitations pour la création de chaîne de valeur. Par ailleurs, il a indiqué qu’il ne faut jamais annoncer des privatisations qui ne se font pas. A cet égard, il a rappelé que 240 entreprises ont été créées et ainsi la majorité a été faite et il ne reste qu’un petit nombre d’entreprises publiques qui n’a pas été privatisé.
« Il ne faut pas laisser les difficultés budgétaires prendre le dessous de l’impératif de la relance économique », indique-t-il