La courbe des prix ne cesse d’augmenter et les manœuvres poussant dans ce sens aussi. Déjà rien que pour le début de l’année en cours, les chiffres ont accusé une grise mine, annonçant une suite semblable sinon plus grave, surtout que le mois de Ramadan se profile à l’horizon avec ses rituels et ses « pics », côté prix, bien connus. Avant-goût.
La consommation et boissons , nous disent les chiffres, a augmenté de 4.7 %, les huiles de 10.7% , le lait et dérivés de 1 %, les légumes de 15%, les huiles de 10%. Des chiffres significatifs qui viennent confirmer les appréhensions de tous.
Une fois encore, l’indice des prix nous fait la démonstration qu’il est loin de somnoler ou de végéter. Au contraire, il affiche une forme bien stressante pour le consommateur et qui menace de ne pas s’arrêter, au grand dam de nous tous.
Le mois de janvier a été de ce point de vue peu souriant et cela persiste du fait de la conjoncture actuelle. Avec l’approche du mois de Ramadan, l’étau semble se resserrer davantage autour des foyers en général et des marchés particulièrement.
D’ores et déjà des appels insistants ont été lancés çà et là pour appeler à la vigilance et inciter à une sérieuse prise en compte de la menace d’une flambée des prix incontrôlée et à une lutte sérieuse contre les manipulations du marché et les pratiques illicites visant à mettre la main sur la bourse, bien maigre, des consommateurs.
Ces derniers temps ont été dominés par des scènes courantes de pénurie de produits du marché, doublés de cas de vente conditionnée, cela sans compter la classique hausse de prix qui a concerné et jusqu’à présent les produits de première nécessité.
Aucun effet de dissuasion
De nombreuses pratiques en somme qui suggèrent non sans insistance que le marché est désormais abandonné à lui-même. Aucune réaction. Une léthargie presque totale. Les opérations de contrôle opérées quotidiennement n’ont manifestement aucun effet de dissuasion et tel un Sisyphe de basse souche, les pratiques sanctionnées reprennent de plus belle et rapidement.
Face à cette déferlante des prix des produits (les tomates à 3 dinars, le piment pareil..) on ne fait que constater et subir. Le consommateur pris en étau n’a d’autre choix que de se résigner : « C’est la loi du marché. La règle de l’offre et de la demande point barre », lui rétorque-t-on.
Les choses risquent de s’aggraver avec le mois de Ramadan. Tout est imaginable si on continue sur cette lancée. Une sérieuse réaction est exigée. Il y va de l’ordre public. Ce n’est point une éventualité mais plutôt une réalité qui nous frappe de plein fouet.
Pour les légumes et certains fruits, on a vraiment pas le choix, soit on subit la loi du marché et des grandes surfaces, soit on achète chez les soi-disant « vendeurs de quatre saisons » stationnés au coin des rues, en risquant soit de se faire arnaquer, soit de consommer des agrumes arrosés avec les eaux résiduelles de l’O.N.A.S.