L’accès à la culture et l’engouement de la jeunesse du gouvernorat de Tataouine pour les activités culturelles et artistiques font défaut. Tel est entre autres le résultat d’une étude intitulée « Les pratiques culturelles des Tunisiens dans le gouvernorat de Tataouine », menée par l’observatoire culturel tunisien.
L’étude a concerné un échantillon de 120 jeunes issus des délégations ci-après du gouvernorat de Tataouine : Tataouine-Nord, Tataouine-Sud, Remeda, Dhiba, Ghomrassen, Sammar et Bir Lahmar.
Le sondage dévoile que 85% des interrogés ont affirmé qu’ils n’ont pas d’abonnement à la bibliothèque publique. Par contre si 55% de l’échantillon a affirmé être habitué à la lecture, 45% ne le sont pas. 65% des interrogés ont affirmé qu’ils n’ont jamais visité un musée contre 35% qui le font rarement.
Mohamed Ben Slema, président de l’observatoire culturel tunisien, a indiqué à leconomistemaghrebin.com que les chiffres dévoilent une situation culturelle chaotique à Tataouine. Afin d’illustrer ses propos, il a indiqué que les indicateurs culturels sont en chute libre dans le gouvernorat. Dans le même contexte, il a fait savoir que généralement il devrait y avoir une bibliothèque pour 18 mille personnes, ce qui n’est pas le cas. Et de constater l’existence d’une grande faiblesse en ce qui concerne l’infrastructure culturelle.
A travers les témoignages des jeunes, on découvre que les salles de cinéma et les musées n’existent pas dans leur région. De plus, le président de l’observatoire constate qu’il y a un déficit de communication avec les institutions publique du gouvernorat.
Etant donné que le ministère des Affaires culturelles ne fournit pas d’ indicateurs sur la situation, l’idée de l’étude a surgi pour dresser un état des lieux de la situation dans ces contrées.