En Tunisie, plusieurs centaines de familles vivent dans la précarité et plutôt que de scolariser leurs enfants, elles préfèrent leur imposer des travaux domestiques. Quel est leur nombre ? L’Institut National de la Statistique a l’intention de révéler, en collaboration avec le ministère des Affaires sociales et avec l’appui du Bureau International du Travail (BIT), une enquête nationale sur le travail des enfants.
Les résultats de cette enquête ont permis de mieux appréhender la situation du travail des enfants dans le pays en vue d’identifier les types d’interventions appropriés afin d’éradiquer ce phénomène. Cela dit, quel est le taux d’enfants exploités, ou plus encore si ce taux a franchi la barre des 50% ? Pour l’instant, aucun chiffre n’a encore été donné car le recensement qui a commencé le 1er mai est encore en cours.
L’enquête qui a porté sur un échantillon de 12.800 ménages concerne aussi bien les grandes régions géographiques que les villes et les villages. En tout, 640 districts sont concernés, sélectionnés selon des méthodes scientifiques.
Le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, à travers les délégués de l’enfance répartis sur tout le territoire national, reçoit chaque année près de 9500 signalements d’enfants exploités. Quant aux Les agents de terrain, sous le contrôle des directeurs régionaux de l’Institut National de la Statistique, effectuent le recensement et signalent les cas découverts.
Rappelons que l’abandon scolaire, entre 2012 et 2013, a concerné 100.000 enfants – en majorité des filles – principalement dans les régions rurales, selon le ministère de l’Education.