Les mesures fermes prises concernant certains douaniers, de grades et postes différents, en attendant la suite de l’enquête et les investigations menées sur ordre direct du Chef du gouvernement, viennent en renfort à toutes les opérations qui ont précédé lors du coup d’envoi de la campagne anticorruption. Un vaste chantier ouvert à tous les niveaux…
Quatre semaines après l’opération coup de poing ordonnée par le Chef du gouvernement, la descente au port de Radès a fait reprendre espoir à une opinion publique lassée par les effets d’annonce qui ne mènent nulle part et qui donnent la désagréable impression que le fléau de la corruption a encore de beaux jours devant lui.
Cette impatience de l’opinion est plus que compréhensible, du fait du lourd héritage du passé que le pays a connu, fait d’injustice et de l’omniprésence d’une corruption tentaculaire, et pousse l’exigence de l’ensemble des citoyens à vouloir tout et tout de suite.
C’est pourquoi, la nouvelle opération anticorruption, lancée par le Chef du gouvernement, a fait l’unanimité et obtenu un soutien populaire sans précédent. Bien que la crainte persiste que tout cela ne soit qu’un « feu de paille », l’adhésion de l’ensemble des Tunisiens aux actions courageuses du Chef du gouvernement est tout acquise et pratiquement sans faille.
Aujourd’hui le pays est en attente de la suite. Le dossier des arrestations est entre les mains de la justice militaire. Les opérations menées, parce que s’inscrivant dans le cadre d’une campagne, sont limitées dans le temps. Il faut donc s’armer de patience et ne pas s’inquiéter des silences du Chef du gouvernement qui a promis d’aller jusqu’au bout.
Sa visite inopinée il y a deux jours au port de Radès est le signe réconfortant que la campagne anticorruption va de l’avant. A preuve, les mesures pratiques qui l’ont suivie sont dans la lignée de celles entreprises il y a quatre semaines. La suite sera-t-elle encore plus palpitante que les prémices ? Il faut l’espérer.
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