Le ministre de l’Education est catégorique. La fuite de certaines épreuves du Baccalauréat n’est qu’un » bobard « . Des cas de fraude ont été découverts, des tentatives d’envoi via facebook. Pour ce qui est du «sabotage » des appareils de brouillage, une enquête a été ouverte.
Les épreuves du Bac ont toujours été objet de convoitise, et ce, des deux côtés, celui des candidats et leurs proches soucieux de les passer dans les meilleures conditions et celui des « snipers » qui guettent la moindre faille pour accéder à leurs secrets et en profiter.
Ce sont ces derniers qui essaient de se manifester à chaque session et qui, pour arriver à leurs fins, conjuguent stratagèmes et astuces, n’épargnant dans la foulée aucun détail. A chaque session, le ministère de l’Education nationale est mis au défi, d’une part, d’anticiper en amont tous les stratagèmes possibles afin d’arriver idéalement au risque zéro.
Et d’autre part, d’accompagner le déroulement des épreuves pour les prémunir contre tout ce qui peut subsister de pratiques tendancieuses visant à porter atteinte à la crédibilité de l’épreuve, son objectivité et son aura. Rituel du genre ou tradition de bien mauvais goût, chaque année les bruits courent concernant une éventuelle « fuite » ou divulgation de secrets d’épreuves du Bac.
La session du Bac de cette année n’a pas été épargnée de ce genre de rumeurs à tel point que le ministre de l’Education, Slim Khalbous, a été obligé de monter au créneau.
Dans une déclaration à la TAP, en marge de sa supervision, mercredi dernier, des épreuves du Bac à Nabeul, il a nié catégoriquement les informations qui ont couru à propos d’une « fuite » des épreuves. Il a par ailleurs souligné que des cas de triche individuels ont été enregistrés et que quelques étudiants ont fait des photocopies des épreuves au cours de leur déroulement, qu’ils ont publiées sur facebook. « Des cas isolés et sans envergure aucune », a-t-il soutenu.
Pour ce qui est du sabotage des appareils de brouillage, constaté lors du déroulement de la session de cette année, le ministre a indiqué que certains ont tenté de mettre hors circuit ces appareils de brouillage des téléphones portables. Une enquête a été ouverte à ce propos.
Rappelons que le ministère a, en prévision des sessions de l’année en cours, installé 400 appareils de brouillage qui sont venus renforcer les 200 appareils acquis lors des dernières sessions du Baccalauréat.