Le Roi du Maroc, Mohamed VI, devait rencontrer le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, après la fin des travaux de la 19° session du comité mixte tuniso-marocain, et ce, après la signature de plusieurs conventions pour renforcer la coopération entre les deux pays. Mais voilà que cette rencontre n’a pas eu lieu. Quelles sont les causes de cette annulation?
Cette décision est intervenue après que le Chef du gouvernement a refusé de signer un procès-verbal d’après lequel la Tunisie reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, objet de conflit depuis quatre décennies entre le Maroc et l’Algérie. Pour toute réponse, l’Office royal a annoncé que le Roi a été pris d’un malaise.
Suite à quoi, la délégation tunisienne n’a pas manqué de rappeler à la délégation marocaine que la Tunisie s’est toujours montrée neutre quant au conflit du Sahara Occidental, et ce, depuis Bourguiba.
Rappelons que l’année dernière la même commission s’est tenue au Maroc les 10 et 11 mai 2016.
Quelle est la position de la Tunisie sur le plan diplomatique?
Dans une interview à l’Economiste Maghrébin, un ancien ambassadeur de l’époque du Leader Habib Bourguiba, Mohamed Férid Chérif, confie : « Il faut prendre garde de ne pas s’aliéner les pays dont le soutien et l’amitié nous sont tout aussi importants, mais sans dévier de notre ligne politique, qui est celle de la démocratie et du libre choix ».
Tant la Charte de l’ONU et ses résolutions que l’arrêt de la Cour de justice Internationale de 1976 et le récent arrêt de la Cour de justice de l’UE du 21/12/2016 énoncent que « le Sahara Occidental est un territoire NON AUTONOME, distinct et séparé, ne faisant pas partie du Maroc ». Le Maroc occupe militairement ce territoire et y pille les richesses en même temps qu’il maltraite la population. Mais l’heure de son occupation illégale a sonné en ce sens que le Peuple Sahraoui ne devrait plus tarder à recouvrer sa liberté et son territoire, en un mot : son indépendance.