Nonobstant le démentit, l’info sur la convocation par le juge d’instruction militaire de trois députés de Nidaa Tounes se confirme.
Il s’agit des députés Soufiane Toubel, président du Bloc Nidaa Tounes à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), de Monji Harbaoui et Ibtissem Jebabli. Ces deux derniers devraient rendre compte du voyage effectué en Libye, en compagnie de l’homme d’affaires Chafik Jarraya, assigné à résidence pour implication dans une affaire relative à la sécurité extérieure de l’Etat.
Le premier pour rendre compte sur des affaires de corruption, en relation elles aussi avec Chafik Jarraya. Bénéficiant de l’immunité parlementaire, les trois députés seront auditionnés par le juge d’instruction militaire en tant que témoins. Si ce dernier conclut à leur éventuelle implication dans les affaires pour lesquelles ils sont supposés témoigner, une procédure pour la levée de l’immunité parlementaire sera engagée à leur encontre. Certains pensent même que dans le cadre de la loi d’urgence, cette procédure ne sera pas nécessaire.
Néanmoins, cette convocation constitue en soi un événement. Entamer une procédure à ce niveau-là, aura au moins le mérite de faire taire les plus sceptiques à propos des intentions du chef du gouvernement Youssef Chahed dans sa campagne contre la corruption lancée depuis le 23 mai dernier.
La stratégie de la fuite en avant, à laquelle a opté le parti depuis l’arrestation de Chafik Jarraya et qui a permis à certaines voix de s’élever pour dénoncer la compromission de plusieurs cadres du parti avec l’homme d’affaires, ne semble pas réussir puisque le rouleau compresseur activé par Youssef Chahed est loin de s’arrêter après la première vague d’arrestations.
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