Le Département Recherches de l’intermédiaire en Bourse MAC SA vient de publier son 36e billet économique. Rédigé par le Professeur en Sciences Economiques Ghazi Boulila, ce 36e billet a été consacré à la troisième révolution industrielle.
« Sommes-nous prêts à rejoindre le mouvement vers cette révolution et converger vers le club des pays avancés ? Quelles approches faut-il mettre en place pour ne pas manquer le train de la TRI ? Est-on conscient de ce changement et de l’émergence de cette révolution industrielle ? A-t-on une vision stratégique relative à cette nouvelle mutation ? A-t-on la capacité d’investir dans cette activité ? », telles sont les problématiques avancées par l’auteur de ce billet.
Pour répondre à ces questions, l’auteur n’a pas manqué de rappeler la première révolution et la deuxième révolution industrielle. La première était basée sur l’utilisation du charbon comme énergie entraînant la naissance de la machine à vapeur et la locomotive. La deuxième a connu la découverte du pétrole et de l’électricité comme une nouvelle source d’énergie. La découverte du moteur à explosion et la création de l’automobile ont bouleversé l’industrie et le transport.
Pour l’auteur, la troisième révolution industrielle repose sur trois composantes qui doivent se développer simultanément : production et stockage des énergies renouvelables, technologie de communication (internet, NTIC etc.) et réseaux logistiques d’énergie intelligents.
En guise de conclusion, l’auteur a souligné que la Tunisie a intérêt à passer directement à la troisième révolution industrielle et ne pas investir davantage dans les infrastructures lourdes (centrale nucléaire par exemple) de la seconde révolution industrielle en adoptant une stratégie de « leapfrogging » ou « saute-mouton » qui consiste à déployer un effort considérable dans les investissements en technologies de pointe et de brûler les étapes.
Dans ce cadre, Ghazi Boulila a recommandé de mettre en place une politique basée sur les trois composantes de la troisième révolution industrielle :
- Composante 1 : La production d’énergies renouvelables d’origine solaire par toutes les entreprises privées et publiques, les casernes militaires, les administrations et les maisons. Une adaptation de l’actuel Plan Solaire est nécessaire. Il est urgent d’adopter des politiques capables d’attirer les IDE dans ce domaine.
- Composante 2 : L’intensification des investissements dans les technologies de stockage de ces énergies (nouvelles générations de batterie, technologies de l’hydrogène et des piles à combustibles etc.) et l’augmentation des partenariats scientifiques avec les laboratoires étrangers spécialisés
- Composante 3 : la mise en place d’un réseau intelligent qui permettra à chaque agent de produire et de consommer de l’énergie renouvelable et de procéder à l’échange domestique et étranger.