Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre, était l’invitée sur les ondes radiophonique pour faire un état des lieux du paysage politique, du bilan de la révolution, la tenue des municipales, mais plus encore de l’islam politique.
Au premier volet la révolution : “Ceux qui prétendent qu’il y a eu une révolution, se leurrent. Le Printemps arabe n’est qu’une instrumentalisation. ”
Quant à l’islam politique, Mme Moussi n’a pas mâché ses mots. Selon elle, le mouvement Ennahdha continue une fois de plus à tenir un double langage. Elle déclare dans ce contexte: « Le fait que les dirigeants du mouvement n’aient pas mis en place une révision doctrinale, à savoir séparer le religieux du politique, montre qu’ ils continueront toujours dans ce même jeu. Et ce d’autant plus qu’ ils n’ont pas pris leurs distances des frères musulmans ».
Quant à la question des municipales, Mme Moussi a fait savoir que son parti y participera, en poursuivant : « Nous essayerons d’éviter la répétition du scénario des élections passées qui a abouti à un faux consensus entre les deux partis au pouvoir ».
Et d’ajouter: « Aujourd’hui, il y a urgence de modifier le régime car le navire est en train de couler. La décision revient au Président de la République d’appliquer l’article 143 de la Constitution pour une révision qui permette un changement de régime.
Elle conclut: « Je suis pour un régime présidentiel, car nous nous trouvons dans une situation de fragilité, entre un chef de gouvernement incapable de procéder à un remaniement ministériel et un régime semi-parlementaire qui ne fait qu’affaiblir les institutions de l’Etat. La solution est claire: instaurer un régime présidentiel qui respecte l’Etat de droit et la démocratie ».
Que dit l’article 143 de la Constitution?
L’initiative de la révision de la Constitution revient au Président de la République ainsi qu’au tiers des députés de l’Assemblée des représentants du peuple. L’initiative émanant du Président de la République bénéficie de la priorité d’examen.