La centrale patronale a organisé, mardi 8 août 2017, une table ronde présidée par M. Hichem Elloumi, premier vice-président de l’UTICA, et consacrée à un débat sur la prochaine loi de finances 2018.
Hichem Elloumi a affirmé que l’objectif recherché par l’organisation de cette manifestation est de donner la parole aux représentants du secteur privé national afin qu’ils exposent leurs points de vue et visions à propos de la loi de finances 2018 dont les orientations et les grandes lignes font actuellement l’objet de plusieurs réflexions et concertations.
M. Elloumi a en outre affirmé que les perspectives de la loi de finances 2018 doivent être la sauvegarde des emplois ainsi que des entreprises et le retour de la croissance. Les entreprises tunisiennes, en particulier et le secteur privé en général ont pour mission principale d’investir, de produire, de créer des emplois et d’exporter, ajoutant que la loi de finances doit aider les entreprises, les accompagner et être à leur service. Elle se doit d’être un outil de croissance et de développement.
Présentant la situation économique actuelle, M. Elloumi a déclaré que des signaux positifs encourageants ont été enregistrés en 2017. Mais ceci ne doit pas nous cacher les signaux négatifs comme le déficit commercial, la crise des finances publiques, la masse salariale, la situation de la caisse de compensation, des caisses sociales, le déficit des entreprises publiques, la forte pression fiscale….
Le premier vice-président de l’UTICA a appelé dans son intervention le gouvernement à poursuivre la lutte contre la corruption, à circonscrire la contrebande et à adopter une politique budgétaire de rigueur.
Parmi les mesures proposées par M. Hichem Elloumi pour l’élaboration de la loi de finances 2018 figurent la baisse des taxes douanières, la mise en œuvre de réformes structurelles sectorielles, notamment la réforme de la caisse de compensation, l’accélération de la réforme des caisses sociales et la restructuration des entreprises publiques, en envisageant la privatisation de certaines d’entre elles.
La nouvelle loi de finances 2018 doit aider les PME et les entreprises en difficulté et préserver leur compétitivité, a affirmé M. Elloumi ajoutant qu’il ne faut pas toucher à la liquidité de trésorerie des entreprises. La nouvelle loi de finances doit créer de la croissance, de l’emploi et encourager l’investissement contrairement à celle de l’année 2017, a conclu M. Elloumi.