Les smartphones ont beau être plus performants et plus intelligents, ils demeurent néanmoins vulnérables par la fragilité de leurs écrans. Un écran de smartphone cassé équivaut très souvent à un smartphone à remplacer, vu le coût élevé des réparations. La solution à ce problème, qui se pose très fréquemment, pourrait venir du constructeur américain Motorola qui a obtenu un brevet d’invention pour la conception d’un écran, en polymère, à mémoire de forme qui s’auto-répare.
En effet, le polymère à mémoire de forme dont il est question est conçu de manière à permettre de répondre à un «stimulus» (déformation, rayure, cassure) en retournant à sa forme initiale ou à un état «par défaut». Motorola a imaginé un système qui détecte de manière automatique les zones à réparer. Une notification est par la suite envoyée à l’utilisateur qui aura la tâche de démarquer la zone endommagée avec le doigt, une étape manuelle qui permettra de lancer une procédure d’auto-réparation.
Le processus d’auto-réparation se fait grâce à la capacité du matériau à retrouver sa forme initiale sous l’action de la chaleur générée par l’appareil. Une technologie qui pourrait être compatible à la fois avec les écrans LCD ou OLED. Le constructeur précise par ailleurs que cette invention ne sera pas la solution à tous les dommages : en effet, une vraie fracture ou une fissure profonde ne sauraient être réparées automatiquement par ce procédé.
Même si elle semble prometteuse, la technologie en question n’existe qu’en théorie car il va sans dire qu’il faudra compter plusieurs années avant qu’elle ne devienne réalité.
Les écrans de smartphone endommagés sont un motif fréquent pour en acheter un nouveau, souvent plus performant et plus cher. Cette fragilité joue indéniablement en faveur des constructeurs de téléphones mobiles. Les estimations montrent en effet qu’en moyenne la durée de vie d’un smartphone est de deux à trois ans.
Dans l’éventualité que ce projet se concrétise un jour, il est certain que cette technologie fera le bonheur des utilisateurs de smartphones, mais fera à n’en pas douter des malheureux parmi ceux qui profitent du business des écrans endommagés.