L’évocation de la fin de la gratuité dans les écoles publiques va certainement pénaliser les parents ainsi que la société civile dans son ensemble. Il s’agit d’un coup de massue annoncé par le président du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, dans une déclaration radiophonique où il déclare: « L’Etat ne peut plus assurer la gratuité dans les écoles publiques ».
Khawla Ben Aicha, députée du bloc parlementaire du parti Machrou3 Tounes, assistante universitaire, a rappelé que « la Tunisie moderne voulue par Bourguiba était fondée principalement sur deux piliers, à savoir la gratuité de l’enseignement et l’accès aux soins pour tout le monde ».
Cette gratuité assortie de l’obligation d’aller à l’école était la garantie d’avoir des citoyens éduqués et instruits quelles que soient leurs conditions de vie. Elle précise: « C’ était aussi un moyen de garantir à la population l’égalité des chances et faire prévaloir le travail et l’effort. Or appeler aujourd’hui à un enseignement payant est une aberration, cela équivaut à un appel à la ségrégation des citoyens et des classes sociales ».
Et de poursuivre: « Alors que nous voyons la prolifération des écoles et universités privées qui sont aujourd’hui convoitées par certaines classes sociales, l’école publique est toujours restée une valeur sûre parce que fondée sur le mérite ».
Elle ajoute: « Un tel appel est tout simplement inadmissible pour la simple raison qu’il est non seulement anticonstitutionnel (L’ article 39 de la Constitution garantit l’éducation obligatoire jusqu’à l âge de 16 ans), mais aussi contraire au principe de l’égalité des chances ».
Selon elle, l’école publique est un vecteur éminent pour les générations futures. Cela dit, les solutions pour assurer sa survie se déclinent en plusieurs axes: elle doit certes revoir ses programmes pour mieux les adapter, faire quelques réajustements mais elle ne doit en aucun cas disparaître et encore moins devenir payante.
Elle conclut: « Le savoir est un droit acquis à tout un chacun, le rendre accessible à une seule classe sociale nous ferait régresser de plusieurs décennies et multiplier les problèmes économiques et sociaux du pays. Si notre transition démocratique a réussi c’est avant tout parce que le peuple tunisien est un peuple éduqué et ouvert d’esprit ».
Que dit l’article 39 de la Constitution?
L’enseignement est obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans. L’État garantit le droit à un enseignement public et gratuit dans tous ses cycles et veille à fournir les moyens nécessaires pour assurer la qualité de l’enseignement, de l’éducation. L’Etat veille aussi à enraciner l’identité arabo-musulmane et l’appartenance nationale dans les jeunes générations et à ancrer, à soutenir et à généraliser l’utilisation de la langue arabe, ainsi que l’ouverture sur les langues étrangères et les civilisations humaines et à diffuser la culture des droits de l’Homme.
Depuis des décennies, la Tunisie a décrété la gratuité dans l’enseignement primaire, secondaire et universitaire, corroborée par les propositions de l’UNESCO pour l’après-2015 ayant pour objectifs d’assurer à tous les enfants, filles et garçons, l’achèvement d’un cycle complet d’éducation de base gratuite et de bonne qualité, accompagné de résultats d’apprentissage reconnus et mesurables, fondés sur les normes nationales.
Battons nous pour une école ouverte à tous par le droit que chacun a pour s’instruire Bourguiba à voulu une école publique et des soins qui couvre tous les citoyens et gratuits pour tous je me répète malgré la pauvreté du début de l’indépendance c’est une volonté du père de la nation à tous ses enfants filles et garçons allah yarahmou