L’absence de représentativité des femmes dans la nouvelle équipe ministérielle est plus que flagrante. Rym Mahjoub, présidente du bloc parlementaire d’Afek Tounes, a souligné dans une déclaration radiophonique, après l’adoption du vote de confiance de la nouvelle équipe du gouvernement d’union nationale, l’importance d’inclure des politiciennes; mais voilà que la réalité est tout autre.
« Le constat est clair. Les femmes tunisiennes dans les postes de responsabilité sont considérées comme des images », a-t-elle souligné.
Elle ajoute: » Il faut se rappeler que la présence des femmes aux postes de responsabilité est un indicateur concret pour un pays qui se veut démocratique. La Tunisienne est une grande travailleuse, ne passe pas des heures dans les cafés, comme certains hommes, et est moins corruptible. »
Et de poursuivre: « La bataille est longue, car la femme en général doit sans cesse lutter pour arriver à cette égalité parfaite, aussi bien dans la société que dans les partis politiques. Cela dit, quand on parle de l’émancipation de la femme, il ne faudrait pas que ce soit un simple slogan. »
De son côté, Sabrine Goubantini, députée du bloc parlementaire Al Wataniya, fait le même constat de la quasi-absence des femmes aux postes clés de décision alors qu’elles ont les compétences requises, mais les calculs partisans ont toujours le dernier mot.
Selon les dernières statistiques, 37.4 % des femmes travaillent dans la fonction publique et seulement 0.76 % sont représentées dans des postes de responsabilité. Comment peut-on assurer un équilibre entre homme-femme à ce niveau?
Pour Fatma Chérif, présidente de l’association “Nissa Tounsiyat”, les lois doivent changer avant les mentalités. Elle explique: « En effet, il y a une mentalité machiste qui existe et on ne peut le nier. Nous voulons une loi qui donne l’opportunité aux femmes d’accéder aux postes de décision. C’est cela une véritable parité homme-femme. »