Bilan de la situation politique en général, le constat de la gauche aujourd’hui, la situation économique, les réformes, ce sont autant de sujets évoqués par l’ancien syndicaliste et ancien ministre de la Fonction publique et de la bonne gouvernance, Abid Briki, lors de son passage sur Express fm.
Le premier volet a porté sur son initiative de lancer un parti de la gauche. M. Briki a déclaré que son intention n’est pas de concurrencer le Front populaire. Mais ce qu’il souhaite, c’est la création d’un pôle de gauche en regroupant des personnalités indépendantes.
Il a souligné: « Aujourd’hui, l’étape est décisive, il faut qu’il y ait un pôle de gauche réunissant un grand nombre de personnalités. Je vise à réunir ceux qui sont de gauche et unir cette gauche est une idée lancée par le défunt Chokri Belaïd. Et puis l’objectif est simple, nous voulons une opposition constructive, qui ne s’oppose pas pour s’opposer seulement, mais qui argumente et propose des solutions. Tel est notre intérêt ».
Evoquant l’alliance entre Ennahdha et Nidaa Tounes, il a déclaré: « La configuration actuelle semble être tranchée entre la coalition des deux partis politiques au pouvoir Ennahdha et Nidaa Tounes d’une part, et le retour de l’ancien régime qui commence à prendre racine, d’autre part. De ce fait, nous avons ainsi une alliance tripartite ».
Et de poursuivre: « Depuis l’annonce du président de la République, Béji Caïd Essebsi, à savoir l’égalité dans l’héritage, la situation politique a pris un autre tournant. De ce fait, si le mouvement Ennahdha n’a pas réagi, c’est probablement parce que les enjeux géopolitiques y sont pour quelque chose, notamment la fin de l’islam politique ».
Quant à la situation économique et sociale, M Briki a fait savoir que les réformes économiques sont nécessaires, « mais il faut qu’elles soient accompagnées de mesures sociales et l’UGTT joue un rôle important dans ce processus », a-t-il indiqué.
Concernant l’endettement auprès du FMI, il a répondu qu’il n’est pas contre, en poursuivant: « Mais avant d’y aller, il faut penser à d’autres solutions, lutter contre l’évasion fiscale, lutter contre la corruption, le contrôle des taxes à la douane ».
Il a conclu: « Pourquoi ne pas créer un fonds de lutte contre le chômage, dont le financement serait soutenu par les contribuables, les chefs d’entreprise. Cela dit, stopper les recrutements dans la Fonction publique est inapproprié ».