En théorie, la loi électorale impose la parité horizontale et verticale. Cependant, comment la réalité du terrain est-elle perçue? Moez Attia, président de l’Association Kolna Tounes, a dressé un état des lieux du processus électoral.
Il déclare dans ce contexte: « On constate effectivement sur le terrain la difficulté de faire respecter cet équilibre dans les listes indépendantes. Cela est en partie dû aux partis politiques qui se sont préparés tardivement à l’élaboration des listes électorales, avec par exemple la prise en compte de la participation des jeunes (un jeune de moins de 25 ans dans les trois premiers de la liste). D’ailleurs, la composition n’est pas aussi simple. »
L’élection du président de l’ISIE reste toutefois une condition sine qua non pour assurer le processus électoral, même si l’absence d’une candidature féminine se ressent. Ce que M. Attia relève, en déclarant: « Il n’y a aucune candidate à la présidence de l’ISIE et qu’une seule membre élue au Conseil. »
Et de poursuivre: « Il faut dire clairement que la loi essaie de pousser les femmes à se présenter, et ce, à travers la mise en place de structures juridiques encourageant les femmes à aller de l’avant. Cependant, nous observons un problème sociétal au niveau de la participation des femmes à la vie publique. »
Evoquant la faible participation des femmes au remaniement ministériel, (six femmes sur 43 ministres et secrétaires d’Etat ), il a indiqué: « De ce fait, il faut un travail à moyen et long terme et plus précisément, c’est aux partis politiques d’y remédier. D’ailleurs, notre rôle en tant qu’acteur de la société civile est d’essayer de pousser les jeunes ainsi que les femmes vers la scène publique. »
Et de conclure: « Je pense qu’avec les municipales, la stratégie des partis politiques doit changer. Ils seront obligés de présenter des femmes têtes de liste avec une parité horizontale et verticale. Tout comme nous espérons que le pas sera franchi aux prochaines échéances électorales de 2019. »
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