Yassine Chennoufi, ancien candidat à la présidentielle, vient d’être inculpé pour blanchiment d’argent. Le juge d’instruction a émis un mandat d’arrêt à son encontre, après 8 heures d’interrogatoire, en présence de son avocat.
Rappelons que Yassine Chennoufi, ancien officier de la douane, a été arrêté le 23 mai 2017 dans le cadre de l’opération “mani pulite” lancée par le chef du gouvernement pour atteinte à la sûreté nationale.
Par ailleurs, le président de la commission de confiscation des biens relevant du ministère des Affaires foncières et des Domaines de l’Etat a souligné, lors d’une conférence de presse du 30 juin, la confiscation des biens de 7 personnes, dont Yassine Chennoufi, à l’issue de plusieurs enquêtes.
Le moment n’est plus aux atermoiements mais à celui d’agir dans la lutte contre la corruption. C’est ce qu’a affirmé le chef du gouvernement dans une déclaration aux médias. Et d’ajouter: « Dans la guerre contre la corruption, il n’y a pas d’autre choix soit la corruption, soit la Tunisie. Et moi, c’est la Tunisie que j’ai décidé de choisir ».
Et de conclure: » De ce fait, nous assumons nos responsabilités. Tout comme, nous mènerons la guerre contre la corruption juqu’au bout. J’appelle les Tunisiens à s’unir. Ensemble nous restons debout pour la Tunisie et nous y arriverons ensemble main dans la main ».
La corruption est bien souvent citée comme un frein majeur à la croissance économique des pays en voie de développement. Depuis les années 2000, elle a pris de l’ampleur en Tunisie sous Ben Ali, puis elle a continué à s’étendre, même après le 14 janvier. Il y a un avant et un après 14 janvier 2011 et Transparency International confirme ce verdict. Pour rappel, la Tunisie se situait à la 59ème place sur 177 pays du classement de l’indice de perception de la corruption en 2010. En 2014, elle s’est retrouvée à la 79ème place. Cela étant, en 2015, pour cet indice de perception de la corruption, la Tunisie gagne trois places.
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