Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires culturelles, a annoncé la création prochaine d’un centre culturel tunisien international à Paris, et ce, lors de sa réunion, aujourd’hui, avec l’Ambassadeur de Tunisie en France Abdelaziz Rassâa, en marge de la présentation à l’UNESCO du dossier de la Table de Jugurtha pour l’inscrire sur la liste du patrimoine mondial à Paris.
Ainsi a-t-il affirmé que son département multiplie les efforts pour redynamiser la diplomatie culturelle avec la capitale Paris, et ce, en s’engageant à financer un programme annuel en la matière afin de mettre en valeur le rayonnement de la Tunisie à l’international.
Il a indiqué que le ministère s’engage, également, à inscrire la Table de Jugurtha sur la liste du patrimoine mondial, en plus du Plan national pour le développement du patrimoine en Tunisie à travers la valorisation des sites et des monuments.
A rappeler que la Table de Jugurtha, qui se trouve à Kalaat Senan (Gouvernorat du Kef) à 6 km de la frontière algérienne, est un plateau de 80 hectares, à une altitude de 1200 mètres dominant les sommets des formations de Boujabeur, de Slata et de Boulahnech.
Il s’agit d’une curiosité naturelle formée de falaises tombant à pic de tous les côtés. De plus, ce plateau abrite de nombreuses sources d’eau, à savoir Aïn Senan.
Cet endroit est le décor qu’a choisi le roi numide Jugurtha pour résister aux Romains. Il s’y réfugia avec son armée vers 107 av J-C. Le siège a duré des mois sans que Marius, chef de l’armée romaine, puisse atteindre le haut du rocher.
Ce rocher deviendra une forteresse (Kalaât) de rebelles résistant longtemps aux troupes du bey de Tunis sous la direction de leur chef Senan, d’où le nom Kalaât Senan.