L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a déposé des propositions pour résoudre la crise des caisses sociales à l’instar de la diversification des sources de financement et l’intervention de l’Etat affirme Sami Tahri, porte-parole de l’UGTT aux médias, en marge de la tenue de la commission administrative de l’UGTT, à Hammamet, aujourdhui, 11 octobre.
Parmi les nouvelles sources de financement, l’UGTT a proposé l’instauration d’une TVA sociale. Quant à l’intervention de l’Etat, elle doit être imminente vu la situation délicate des caisses. Par ailleurs, Sami Tahri a fait savoir que l’UGTT, l’UTICA et le gouvernement sont parvenus à établir un diagnostic commun de la situation des caisses sociales.
Selon Abdelkarim Jrad, secrétaire général adjoint, responsable du département de la protection sociale relevant de la centrale syndicale UGTT, les dettes de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) auprès des caisses sociales ont atteint jusqu’au mois de mars 2017 près 2200 millions de dinars.
Quant aux propositions du gouvernement, trois scénarios possibles ont été envisagés. Les trois impliquent plus de ressources financières de la part des entreprises et des affiliés des caisses sociales : l’augmentation des cotisations, la prolongation de l’âge de partir à la retraite.
Il est à rappeler que le dossier de la réforme des caisses sociales est confié à une commission tripartite composée des représentants du gouvernement, des représentants de l’UGTT et des représentants de l’UTICA.
Les trois caisses sociales sont déficitaires de deux milliards de dinars. Sur un autre angle, dans le cadre du projet de loi de Finances 2018, le gouvernement prévoit l’augmentation des cotisations sociales de 1% pour les employés et 2% pour les employeurs.