Un bon nombre de jeunes de Souk Al-Ahad (Gouvernorat de Kébili) ont mis le feu à la Délégation et à la maison de fonction du délégué, située juste à coté de la délégation.
Bien avant d’entamer cet acte, les jeunes ont barré la route de la localité Om somâa, en guise de protestation contre le décès de quatre jeunes, lors d’une opération d’immigration clandestine vers les rives italiennes, après la collision de leur embarcation avec un bateau de la marine, à 54 kilomètres des rives de l’île de Kerkhennah.
Les revendications des jeunes tiennent essentiellement en la venue d’un responsable du gouvernement dans la région, pour écouter leurs doléances et notamment les difficultés auxquelles ils sont confrontés en matière de développement régional et d’emploi.
Notons que les parents des immigrés disparus en mer, revendiquent l’ouverture d’une enquête indépendante et neutre pour identifier les responsabilités. D’autre sources affirment que des protestataires ont voulu mettre le feu au district de la police, mais que leur tentative s’est soldée par un échec. Les échauffourées ont d’abord commencé après les funérailles de l’un des jeunes disparus en mer.
En fin de matinée, les forces de l’armée nationale avaient maîtrisé la situation, ce qui a favorisé le retour au calme dans la région. Intervenant sur les ondes radiophoniques, le gouverneur de Kébili a indiqué que la Kébili dénombrait quatre victimes dans l’affaire de la collision. Cependant, il n’a pas exclu que les manifestations qui s’en sont suivies n’aient été orchestrées par des forces terroristes. Pour rappel, d’autres régions connaissent un malaise social qui risque d’aggraver la situation. De son coté, l’UGTT a revendiqué l’ouverture d’une enquête sérieuse et neutre pour identifier les responsabilités.