Les rencontres entre les journalistes du Maghreb et des officiels turcs se poursuivent. Onur Özçeri, directeur général adjoint des relations politiques entre la Turquie et les cinq pays d’Afrique du Nord ( la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Libye et l’Egypte) nous a rencontrés dans les locaux du Premier ministère.
Le premier volet a porté sur les relations diplomatiques de la Turquie avec les trois pays voisins – la Tunisie, l’Algérie et le Maroc – qui, selon lui, entretiennent des « relations d’amis » avec Ankara, mais cela n’empêche qu’il y a tout de même de la distance au-delà de la distance géographique ».
Quid de la Tunisie ? A cette question, M Özçeri a souligné : « Nous continuerons de consolider les relations bilatérales entre nos deux pays. Dans un monde devenu de plus en plus complexe, il est important d’avoir des consultations politiques régulières. Tout comme nous essayerons de passer des accords dans tous les domaines politique, économique et culturelle et consolider d’autres comme celui de libre-échange ».
Par ailleurs, il a également fait savoir que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, est attendu à Ankara début 2018. Il est question d’évoquer plusieurs sujets à la fois économique, sécuritaire, culturel et juridique. Il sera accompagné de cinq ministres lors de la réunion du Haut Conseil stratégique à Ankara. Et d’ajouter: « Les grands défis de la Tunisie sont d’ordre économique et sécuritaire. C’est pourquoi, il est important d’instaurer des rapports gagnant-gagnant dans l’intérêt de nos deux pays ».
Se référant à la Libye, M. Özçeri a fait remarquer que la Turquie ne soutient pas un groupe spécifique en Libye. Il précise dans ce contexte: » J’étais en Libye la semaine passée et j’ai expliqué aux acteurs libyens que seuls le consensus et le dialogue ouvriront la voie à une résolution de la crise, comme ce fut le cas en Tunisie. C’est incontestablement un bon modèle à suivre le modèle tunisien ». « La Turquie, a-t-il poursuivi, est contraire à l’ingérence étrangère. C’est aux Libyens de trouver une solution ensemble ».
Cela dit, la région connaîtra-t-elle un jour la stabilité ?
Il a conclu: » Pour qu’il y ait stabilité, il faut que les acteurs américains et européens soient unis et travaillent dans le bon sens. Il faut que le monde arabe parle d’une seule voix, que cesse cette guerre perpétuelle entre sunnites et chiites. C’est certainement plus facile à dire qu’à faire mais c’est un passage obligé pour espérer atteindre la stabilité rêvée. »
Le monde évolue à grande vitesse. La paix dans le monde est-elle destinée à rester encore longtemps une utopie ? Cela ne coûte rien de rêver !
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