Pour la deuxième année consécutive, la production et la productivité n’ont pas été au rendez-vous au Groupe Chimique Tunisien (GCT). Les statistiques montrent que le CGT ne parvient pas à fonctionner à plus de 40% de sa capacité globale. Zoom sur les raisons du blocage.
La principale cause de la baisse de la production est l’approvisionnement insuffisant en phosphate qui provient du bassin minier. Quelques sources parlent de trois trains de phosphate dans les meilleurs des cas et s’ajoute à cela un certain nombre de camions chargés de phosphate avec une faible cadence.
Par ailleurs, la production de l’acide phosphorique a atteint 8502 tonnes soit une évolution de 35% par rapport 2015 et une régression de 50% par rapport à 2010.
Cette régression est due, encore une fois, à l’approvisionnement irrégulier en phosphate des unités de production. Bien évidemment, cela a eu des répercussions négatives sur les exportations et a causé à la Tunisie la perte de marchés importants. En effet, la faible production de phosphate a engendré une baisse de 53% des exportations des dérivés de phosphate en 2016 par rapport à 2010. Cela a fait perdre un certain nombre de clients potentiels au profit des concurrents, notamment marocain et chinois.
Le gouvernement ambitionne de porter la contribution des exportations tunisiennes au PIB à hauteur de 38% et augmenter le taux de couverture des importations par les exportations. Cependant, les problèmes structurels du phosphate constituent un frein pour le développement de l’exportation.
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