Quel modèle agricole durable et soutenable peut-on évoquer ? C’est dans le cadre de la démarche RSE et des enseignements de l’Institut Supérieur des Sciences Biologiques de Tunis, que les étudiants de Master, avec l’appui de la société civile, se sont engagés à planter 700 arbres bio et des multitudes de plantes qui serviront à la consommation des élèves et du personnel des établissements.
Qui dit agriculture, dit besoin croissant en eau. Mais à cause des changements climatiques, la Tunisie risque de perdre d’ici peu 30 % des ses réserves en eau, soit des centaines de milliers d’hectares de terres rendues arides par manque d’eau, ce qui représente 10 % de son PIB. Sa sécurité alimentaire en sera menacée.
Quelle serait la solution sur le moyen-long terme?
Il faut penser à des modèles alternatifs de développement agricole durable et soutenable en Tunisie, telle est la grande question à laquelle les étudiants de l’Institut Supérieur des Sciences Biologiques de Tunis sont appelés à proposer des solutions viables.
Ce n’est qu’ en février 2017 que les étudiants ont lancé un projet pilote participatif et durable qui consiste à recréer un jardin potager imitant le fonctionnement naturel des forêts (de la permaculture, du bio, du natif, des semences paysannes, collecte des eaux de pluie, compost, tri…) qui fournira des fruits et des légumes bio aux étudiants et au personnel de l’ISSBAT.
Grâce à l’action menée par les étudiants, la délégation de Mareth s’est portée elle aussi volontaire pour accueillir une réplique de ce projet plus ambitieux et vital pour les habitants de la région. Autrement dit, les futures Oasis-Forêts seront conçues dans le collège de Zarath et l’Ecole agronomique de Zerkine durant une période de 3 ans. A cet effet, ces Oasis-Forêts fourniront gratuitement des fruits et légumes aux élèves des deux établissements.
Il est à noter que les porteurs de projets comptent sur la participation citoyenne et un appel aux dons a été lancé pour réunir les fonds nécessaires à l’achat des plants (arbres fruitiers, légumes, plantes aromatiques et médicinales), du matériel de jardinage (bêches, râteaux, brouettes, gants…) et d’irrigation (jarres, goutte-à-goutte, citerne d’eau de pluie).
Notons également qu’une journée portes ouvertes sera lancée le 01 décembre au collège de Zarath et se poursuivra le 03 décembre à l’Ecole agronomique de Zerkine et à la délégation de Mareth.
Aux dernières nouvelles, l’Unesco a fait savoir qu’en 2030, si la communauté internationale n’améliore pas de manière considérable la gestion de l’approvisionnement en eau, la planète devra faire face à un déficit d’au moins 40 %. De plus, l’agence onusienne a averti que la demande en eau va monter en flèche de 55% en 2050.
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