Une étude sur l’ immigration clandestine vient d’être publiée par l’Institut des études stratégiques (ITES). Entre répression, développement et sensibilisation, les recommandations de l’étude se positionnent.
400 milliards de dinars, tel est le montant généré par l’ immigration clandestine engrangé par les trafiquants, avance l’étude. Dans une perspective historique, l’étude revient sur les origines du phénomène qui a connu plusieurs phases.
La première phase se situe au début de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à 1954. A cette époque, les Italiens recouraient à l’immigration clandestine pour fuir la guerre et venaient se réfugier au Cap Bon, comme rapporté par les médias de l’époque.
Quant à la deuxième phase, elle concerne la période avant 1985. Dans cette phase, les jeunes Tunisiens s’installaient en France attirés par les emplois disponibles. Puis vient une autre phase qui s’étale de 1986 à 1995 suite à l’instauration du visa par les autorités italiennes. En juin 1995, la convention de Schengen est désormais en vigueur.
De 1995 à 2011, cette période marque le recours aux moyens sécuritaires par les autorités européennes pour faire face à l’immigration clandestine avec la coopération des pays voisins.
De 2011 jusqu’à ce jour, 20 mille personnes ont immigré clandestinement, « ce qui a représenté un choc pour le pays » avance l’étude. En 2017, le phénomène est de retour
Immigration clandestine : quels sont les moyens utilisés pour y arriver ?
D’après les statistiques fournies de 2017, 62% des immigrants utilisent des bateaux de pêche, 36% des bateaux gonflables et 2% des navires de commerce. En 2016, 57% des immigrants ont eu recours à des bateaux de pêche, 35% à des bateaux gonflables et 8% ont eu recours aux bateaux de commerce.
En ce qui concerne les raisons qui poussent les jeunes à l’immigration clandestine, l’étude cite l’abandon scolaire précoce et le chômage.
Que faire pour lutter contre ce phénomène ?
Les recommandations de l’étude : davantage de contrôle aux frontières, sensibilisation des jeunes pour exalter le patriotisme et le nationalisme, créer plus d’emplois et faire évoluer les échanges entre la Tunisie et l’Europe afin de pouvoir lutter contre l’immigration clandestine.