Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire d’Ennahdha, a réagi à la décision du parti Al Jomhouri de se retirer de l’Accord de Carthage. Il a déclaré à cet effet, sur les ondes radiophoniques: « Même s’il dit vouloir quitter le gouvernement, il sera difficile de se retirer de cet accord. »
Et de poursuivre: « Cela dit, j’espère que cette décision n’est que passagère. Au-delà des conflits qui peuvent exister, il est de notre devoir de placer l’intérêt du pays avant les nôtres. La Tunisie a besoin de nous tous. » Par ailleurs, évoquant une campagne de diffamation, M Bhiri a répondu: « Tout ce qui se raconte, n’est qu’un pur mensonge. Notre engagement envers ce pays est authentique. »
Mais le grand débat de la semaine porte sur le projet de loi relatif à la protection des forces armées, qui a agité la Toile ces derniers temps. Il a indiqué: « Depuis 2011, les choses ont changé. Nous sommes d’accord pour que ce projet de loi soit adopté à l’ARP. Tout comme nous soutenons les institutions sécuritaires. Je lance aussi un appel aux Tunisiens pour ne pas avoir peur des forces de l’ordre qui font tout pour protéger le pays et sa population. »
Alors que le débat actuel tourne autour des libertés individuelles et de la sécurité, les dérives que ces textes de loi pourraient provoquer exigent une lecture juridique minutieuse. « Renforcer l’appareil de sécurité intérieure passe en priorité par la modification des statuts juridiques qui régissent le secteur, la mise en œuvre d’un ambitieux plan de gestion des ressources humaines, ainsi que l’amélioration de la formation initiale et continue », telles sont les conclusions du rapport du Crisis group, en matière de réformes et de stratégie sécuritaire en Tunisie.