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Leconomiste Maghrebin > Blog > Idées > Interviews > Mehdi Taje: la Tunisie doit se repositionner en pivot régional
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Mehdi Taje: la Tunisie doit se repositionner en pivot régional

Nadia Dejoui
2017/11/14 at 10:23 AM
par Nadia Dejoui 13 Min Lecture
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Sa devise dans la vie est simple: ne jamais abandonner. Mehdi Taje, Géopoliticien, prospectiviste et Directeur de Global Prospect Intelligence, livre une analyse complète du monde de la géopolitique. 

Contents
leconomistemaghrebin.com: Quels sont les défis géopolitiques vis-à-vis du repositionnement de la politique étrangère? Daech est proche de la défaite en Irak et en Syrie, les terroristes vont certainement prendre la fuite. Aujourd’hui, on parle d’un retour probable de 3000 terroristes tunisiens, comment s’en protéger? La situation en Libye, la solution d’après vous, est politico-politicienne ? Au regard de la mondialisation, un monde en mouvement, faut-il espérer un retour au calme (pas de guerre, pas d’organisation terroriste), ou sommes-nous confrontés à vivre dans cette instabilité mondiale ? 

Mehdi Taje doit sa détermination à ses parents pour lui avoir inculqué l’intégrité, la persévérance et l’importance des principes, ce qui a été déterminant dans son parcours. Il le doit aussi aux deux personnages qui l’ont particulièrement marqué: Gandhi et Nelson Mandela. Deux patriotes prônant la non-violence et persévérants face à l’injustice pour aboutir à leur fin: la justice et la libération de leur pays de l’oppression. Et comme disait Nelson Mandela »un gagnant est un rêveur qui n’abandonne jamais ». Interview:

leconomistemaghrebin.com: Quels sont les défis géopolitiques vis-à-vis du repositionnement de la politique étrangère? 

 

Le monde change, très vite et nous connaissons aujourd’hui une nouvelle fluidité dopée par la révolution numérique et digitale, véritable moteur d’une accélération de l’histoire. La moindre turbulence n’épargne plus personne. Ce monde, en transition, brisé et en profonde restructuration, peut être qualifié de semi-chaotique générant une instabilité et une insécurité croissantes. Les risques de conflits sont de plus en plus importants, nous le voyons un peu partout : Afrique, Ukraine, Moyen-Orient, Asie du Sud-Est, péninsule coréenne, mer de Chine du sud, etc.

De nouvelles puissances de rang international et des puissances dites de second rang ou régionales s’affirment de manière décomplexée et aspirent à retrouver leur place, leur influence et à relativiser l’empreinte géopolitique américaine et plus globalement occidentale. La civilisation occidentale, qui a dominé les équilibres de puissance depuis le XVIème siècle, est sur le déclin. Parviendra-t-elle à en prendre acte et à l’accepter afin de favoriser l’émergence d’une espèce de directoire des puissances régulant les rapports de force et les tensions régionales et planétaires ?

Là est tout le problème : la mondialisation, de plus en plus contestée, a fait voler en éclat les « amortisseurs de chocs » qui permettaient une certaine régulation du monde. Nous subissons de plein fouet, en paraphrasant l’eurodéputé Arnaud Danjean, une évolution stratégique majeure : le dérèglement du système international avec l’apparition d’ordres ou de désordres alternatifs. Ce qui faisait  fonctionner, nos grilles d’analyse habituelles, sont devenues obsolètes.

Dans ce contexte, ce qui doit primer, c’est oser penser l’impensable, faire preuve d’imagination, sortir des sentiers battus et innover. Il convient de casser des barrières mentales. Le monde d’hier est mort, nous subissons encore ses derniers soubresauts et le monde de demain est en gestation : cet entre-deux stratégique est vecteur d’une multitude de menaces mais également d’opportunités qu’il convient d’être en mesure de saisir.

Dans ce contexte global, des dynamiques transversales pèsent également de tout leur poids : le terrorisme djihadiste, la montée en puissance du crime organisé transnational, les surprises et ruptures stratégiques et technologiques qui vont façonner un monde nouveau, le retour de l’identitaire et de la géopolitique des peuples, l’explosion démographique, les enjeux climatiques, la prolifération d’acteurs contestant le rôle dominant de l’Etat, etc.

Dans ce monde complexe et volatil, la capacité à anticiper et à voir loin doit primer sur toute autre considération. Il n’est plus concevable de subir et de gérer dans l’urgence tant le coût à payer est élevé. Tout en jouant de cette multipolarité en gestation, la Tunisie doit se repositionner afin de s’ériger en puissance d’équilibre, en pivot régional à la croisée des flux en provenance d’Asie, du Moyen-Orient, d’Europe et d’Afrique.

Le concept clef, celui à valoriser, c’est celui d’Etat pivot. Pour cela, il faut une vision, de l’audace et des moyens, bref une stratégie !

Daech est proche de la défaite en Irak et en Syrie, les terroristes vont certainement prendre la fuite. Aujourd’hui, on parle d’un retour probable de 3000 terroristes tunisiens, comment s’en protéger? 

 

C’est un fait et à ma connaissance, ayant mené des études comparatives, il n’y a pas de recette miracle. Chaque pays, en fonction de ses spécificités, tâtonne. Il convient d’être en mesure d’agir suivant une stratégie globale multi vectorielle impliquant un large spectre d’acteurs étatiques et non étatiques aux deux bouts de la chaîne, c’est-à-dire en amont et en aval. L’amont, c’est élaborer une stratégie de prévention et de lutte contre la radicalisation de nos jeunes. J’insiste là sur l’importance du volet préventif qui débute à l’école. L’aval, c’est la stratégie pour faire face à un éventuel retour non maîtrisé. Les deux sont complémentaires et indissociables.

L’ensemble des forces vives et des composantes de la société tunisienne devront être impliquées. Ce qui me semble important, c’est que cette stratégie soit proprement tunisienne, collant aux spécificités tunisiennes ayant fait que nous soyons le premier pourvoyeur au monde de foreign fighters. Ce n’est pas le fait du hasard. Ceci doit être analysé afin de générer de la cohérence et de l’efficacité. Surtout pas de copier-coller d’une stratégie élaborée par d’autres !

D’autre part, le terrorisme djihadiste, tout en subissant des défaites, ne va pas pour autant disparaître. Tel un virus, il va muter, se reconfigurer, se disséminer et se redéployer sur de nouveaux théâtres, tirant profit de contingences locales propices à son implantation et de l’appui d’acteurs étatiques et non étatiques lui apportant un soutien en tant qu’auxiliaire de vastes manœuvres stratégiques ciblant des puissances rivales. Là intervient l’analyse géopolitique.

Si nous ne tenons compte que de la face visible de l’iceberg, nous sommes sûrs d’échouer ! Afghanistan, Asie Centrale, Caucase, « étranger proche russe », périphéries chinoises (Asie du Sud-Est, Myanmar, etc.), Libye et bande sahélo-saharienne sur le flanc sud de la Tunisie et de l’Algérie semblent constituer les futurs foyers de ce redéploiement. Ce dernier bénéficiera de l’appui déterminant des éléments aguerris et entraînés revenus d’Irak et de Syrie. Des logiques géopolitiques et des rivalités de puissance sont à l’œuvre. En tenons-nous compte réellement ? Avons-nous pris la mesure de la complexité du phénomène ? Je ne le pense pas.

A mon sens, le terrorisme soulève une interrogation majeure : quels sont les acteurs intérieurs et extérieurs n’ayant aucun intérêt à ce que la jeune démocratie tunisienne trouve son point d’équilibre stratégique ? Quelles sont leurs stratégies et quels sont nos angles de vulnérabilité ? Quels sont les menaces et les risques pesant sur notre sécurité nationale ? Comment sont-ils susceptibles d’évoluer ? Plus que jamais, en période de forte incertitude et de volatilité, les études à caractères stratégique et prospectif s’imposent afin d’éclairer le décideur via des orientations stratégiques et de lever un degré d’incertitude sur des risques et des menaces.

Avec ma modeste expérience de chercheur, je constate que le décideur tunisien, qu’il soit économique ou politique, accorde peu d’importance aux études stratégiques. Nous sommes toujours dans la croyance erronée que « tout est gérable » sur fond d’acceptation d’une certaine fatalité.

Pour finir, il faut replacer le terrorisme à sa juste place : il tue moins que nos accidents de voiture ou que de nombreuses maladies. C’est notre capacité de résilience que nous devons renforcer et cultiver. Une véritable stratégie s’impose à ce niveau. Géopolitiquement, le terrorisme n’est qu’un bruit de fond amené à durer mais insignifiant face à une dynamique telle que l’émergence de la Chine !

La situation en Libye, la solution d’après vous, est politico-politicienne ? 

 

La situation en Libye est complexe et je pense que la solution privilégiant l’approche politique tout en écartant les ingérences étrangères est la bonne. La Tunisie doit œuvrer à favoriser l’émergence d’une solution juste élaborée et conçue par les Libyens eux-mêmes. Il leur appartient de se réapproprier les clefs de leur destinée. En auront-ils les moyens ? Là est toute la question, le conflit libyen s’étant internationalisé. Nous devrons donc, tout en privilégiant une approche fondée sur l’anticipation des menaces projetées par la scène libyenne, travailler à nous positionner au mieux lors de la phase de reconstruction du pays. Comme tout pays, nous avons des intérêts stratégiques et économiques à défendre. A mon sens, nous devons amplifier notre connaissance du théâtre libyen, des hommes, des tribus qui comptent et qui compteront.

La Libye est un pays frère, nos destins sont intimement liés. A nous d’anticiper et d’accroître notre marge de manœuvre par une connaissance approfondie des réalités locales et du jeu des acteurs locaux, régionaux et internationaux. C’est une scène de théâtre, parfois d’ombre et de lumière, se déroulant sur trois plans. L’Etat libyen n’existant plus, cette problématique est appelée à durer, le tout aggravé par les ingérences multiples. Un élément est rassurant : en dépit des soubresauts, nous savons gérer et développons de plus en plus notre capacité à anticiper les menaces projetées par la scène libyenne.

Ce qui m’inquiète par contre, ce sont les incertitudes quant à l’évolution de l’Algérie. Là, c’est une autre paire de manche et notre sécurité est tributaire de la stabilité de ce grand pays. Des dynamiques complexes sont à l’œuvre avec des retournements fréquents. Nous devons être en mesure d’y voir clair en développant ce que nous pourrions qualifier de notre fonction stratégique «connaissance et anticipation». Là, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous serons dans l’incapacité de gérer une éventuelle déstabilisation de l’Algérie.

Au regard de la mondialisation, un monde en mouvement, faut-il espérer un retour au calme (pas de guerre, pas d’organisation terroriste), ou sommes-nous confrontés à vivre dans cette instabilité mondiale ? 

 

La mondialisation heureuse est un mythe. Qu’il y ait ordre ou désordre international, il y aura toujours des conflits, des guerres. C’est dans la nature humaine. Hobbes disait à juste titre, « l’Homme est un loup pour l’Homme ».

En géopolitique, nous avons pour coutume de dire: «un Etat n’a pas d’ennemis permanents, pas d’amis permanents, juste des intérêts permanents». C’est cette complexité, loin de l’ébullition médiatique, qu’il convient de décortiquer qui rend cette discipline si passionnante.

A mon niveau, face à un monde appelé à connaître de profonds bouleversements, j’aspire à favoriser la diffusion de cette discipline dans mon pays par une sensibilisation accrue des décideurs politiques et économiques. En faisant preuve d’audace, par une judicieuse combinaison de la prospective et de l’analyse géopolitique, nous sommes en mesure de valoriser nos atouts et de tirer le meilleur parti de ce monde en transition afin de positionner la Tunisie en Etat pivot dans sa région.

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MARQUÉE: géopolitique, mehdi taje, Mondialisation, Nelson Mandela
Nadia Dejoui 14 novembre 2017
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