Les discussions des budgets des ministères font l’objet de polémique au sein de l’ARP. Le budget de l’Etat pour l’année 2018 connaîtra une hausse de 4.3% par rapport au budget de cette année. Il se montera, selon les prévisions, à 35 millions 851 mille dinars.
« On estime que les dépenses de gestion atteindront les 29 millions de dinars, alors que les dépenses de développement avoisineront 1 million 500 mille dinars », a fait savoir Chekib Beni, le vice-président de l’ARP chargé de la gestion générale.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) commencera l’examen du budget de l’Etat pour 2018, ainsi que le PLF 2018 préparé par le gouvernement d’union nationale, dans la journée du mardi 21 novembre, qui se veut tourner vers une croissance de 3% malgré la priorité essentielle accordée aux réformes et à l’investissement. Telles sont les mesures annoncées par le chef du gouvernement à plusieurs reprises, tel est le cheval de bataille de Youssef Chahed.
2018 ne connaîtra pas de baisse d’impôt mais une augmentation des taux d’imposition, déplore l’expert-comptable Walid Ben Salah, (TVA, taxe à la consommation, droits de douane, droits d’enregistrement, droits de timbre avec l’instauration de nouveaux impôts).
De plus, la flambée du prix du baril de pétrole aura un impact négatif , rappelle Marouen Falfel, membre de la commission des finances à l’ARP et député du parti Machrou3 Tounes. Il a précisé qu’il aura des répercussions négatives sur la croissance, tout en soulignant: “Cela est dû en partie à la hausse du prix du baril ainsi que du taux de change. Car pour tout ajout de 10 millimes de taux de change, l’impact est de 27 millions de dinars. Autrement dit, un déséquilibre de la balance commerciale des hydrocarbures ».
Ce qui pourrait perturber les débats en plénière. Du côté des réformes, les critiques sont nombreuses de la part de l’opposition qui, selon Mongi Rahoui, président de la commission des finances à l’ARP et député du Front populaire, reproche au gouvernement » l’absence de visibilité dans les prochaines années à venir. L’instabilité politique influe sur la croissance économique », a-t-il martelé.