Un pied dans le gouvernement, un pied dans le parti! Il est clair qu’Afek Tounes doit trouver une porte de sortie à une crise politique inédite. Faouzi Ben Abderrahman, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle et vice-président démissionnaire du parti est revenu sur la situation politique d’Afek Tounes et bien d’autres sujets.
Evoquant sa rencontre avec Youssef Chahed, M. Ben Abderrahman a souligné que les démissionnaires avaient demandé à quitter le gouvernement après des discussions avec le parti, mais que le chef du gouvernement a refusé catégoriquement. « On ne s’attendait pas à ce qu’il refuse notre démission. » Le choix qui s’est imposé de geler notre adhésion à Afek Tounes est « une décision qui me chagrine beaucoup, mais je me suis engagé comme un soldat de formation que je suis, à protéger mon pays. Je suis un homme d’Etat au service de mon pays. » Il a ajouté que l’instabilité politique ne serait dans l’intérêt de personne et que la loi électorale devrait être revue.
Dans un autre registre, le ministre a affirmé « qu’il en va de même quant à l’équation entre les pouvoirs exécutif et législatif, qui eux aussi doivent être revus. Il n’est plus possible d’avoir un régime proportionnel, mais il faut s’orienter vers un régime majoritaire ».
Dans le même contexte, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle a déclaré: « Ce qu’Afek Tounes traverse est une crise grave »; et d’affirmer qu’il est contre la décision de se retirer de l’Accord de Carthage et que le processus d’exclusion entamé ne permettra pas au parti de s’agrandir.
Evoquant les résultats des élections législatives partielles en Allemagne, il a déclaré : « Il est temps de poser les vraies questions de notre échec. » « Je pense que l’abstention des électeurs avaient pour objectif d’envoyer un message clair aux acteurs politiques qui doivent en tirer les leçons et que pour gagner de nouveau la confiance des électeurs, il va falloir se retrousser les manches », a-t-il conclu.