Le port de Radès fait perdre à l’Etat 900 millions de dinars annuellement, déclare Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, lors de sa présence au septième congrès de l’URICA de Ben Arous, aujourdhui, 26 décembre.
Ouided Bouchamaoui a indiqué que 80% des échanges commerciaux passent par le port de Radès, ce qui doit inciter à trouver des solutions pour résoudre les problèmes du port, au niveau de son fonctionnement. Lenteur et tension sont les deux caractéristiques du port de Radès, d’après la présidente de l’UTICA.
Revenant sur le climat des affaires, Ouided Bouchamaoui a affirmé que l’infrastructure demeure précaire et qu’il faut fournir plus d’efforts pour attirer les investissements.
Port de Radès en chiffres
Il est à noter qu’en 2015, selon les chiffres de la Banque Mondiale (BM), le déficit annuel du port de Radès a dépassé les 300 millions de dollars. Ce déficit est dû au coût du temps d’attente des navires (7 mille dollars/jour), ainsi qu’aux frais de surestaries (indemnités à payer si le délai de déchargement dépasse le temps autorisé). Cette année là, les conteneurs stockés dans le port de Radès ont atteint le nombre de 12 mille, dont 10 mille remplis de produits importés, et plus de 500 remorques.
Au vu de la gravité de la situation, deux chefs de gouvernement ont déjà effectué des visites inopinées au port de Radès pour s’enquérir de la situation. La première visite, celle de Mehdi Jomâa, remonte à mai 2014. Il n’a pas hésité à exprimer sa colère et son indignation face au désordre qui régnait sur les lieux. Quant à la seconde, elle a été effectuée par le chef du gouvernement actuel Youssef Chahed, en juin 2017. Entre les deux vidéos, on peut constater le même mécontentement, ce qui prouve bien que la situation du port de Radès n’a pas évolué.