L’Ordre national des Avocats de Tunisie (section de Bizerte) et l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) tiendront un séminaire scientifique intitulé «Bizerte lutte contre la corruption», et ce, le samedi 06 janvier à Bizerte. L’événement se tiendra en présence du président de l’INLUCC Chawki Tabib, le bâtonnier de l’Ordre des avocats Ameur Meherzi et le président de l’Ordre régional des avocats de Bizerte Taoufik Bouzayen.
Quatre conférences seront données par différents intervenants. Chaque conférence analysera un aspect de la corruption. Pour sa part, l’enquêtrice au sein de l’INLUCC, Nadia Saâdi, reviendra dans sa conférence sur le cadre législatif et institutionnel de la lutte contre la corruption.
A Bizerte , une véritable guerre contre la corruption
De son coté, Anouer Ksouri, avocat à la Cour de Cassation, parlera, lors de son intervention, de l’institutionnalisation de la corruption dans le secteur de la Justice tunisienne. Quant à Emna Yahyaoui, elle reviendra sur un sujet d’actualité, à savoir la loi sur la protection des lanceurs d’alerte et les problématiques liées à son application.
«Quel rôle pour la société civile en matière de lutte contre la corruption?», tel est le titre de l’intervention qui sera présentée par Mansour Jerbi, avocat à la Cour de Cassation et ex-président de l’Ordre National des Avocats de Tunisie (section de Bizerte).
Pour rappel, pouvoir exécutif, société civile, avocats, juges et victimes attendent depuis des mois la publication des textes d’application du projet de loi relatif à la protection des lanceurs d’alerte. Car faut-t-il encore rappeler que la dite loi ne sera effective que suite à la publication des textes d’application, dont le plus important celui qui fixe les modalités et les manières par lesquelles le lanceur d’alerte sera protégé.
Notons que cette loi pourrait inciter les Tunisiens à mieux dénoncer la corruption et à enraciner la culture de la dénonciation des corrompus chez les Tunisiens.