L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté un projet de loi relatif à un accord de prêt japonais de 804 millions de dinars octroyé par le Japon, hier dans la soirée du 9 janvier, via l’Agence japonaise du développement (JICA). Le prêt porte sur la construction d’une station de dessalement d’eau à Sfax.
Ce prêt japonais est remboursable sur 25 ans avec sept ans de grâce et un taux d’intérêt de 1,7%. L’objectif vise à renforcer les ressources hydrauliques à Sfax et à produire 200 mille mètres cubes d’eau par jour. Notons que le projet couvre les grandes zones de Sfax. Le projet se décline en plusieurs étapes: la mise en place de la station, l’installation des canaux pour transporter l’eau de mer, la construction de six réservoirs dont un d’une capacité de 5 mille mètres cubes.
Avant que l’accord de prêt n’atterrisse à l’ARP, il a été signé le 14 juillet 2017 par Sabri Bachtobji, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et M. Toshifumi Egusa, Représentant Résident de la JICA en Tunisie. Pour rappel 600.000 habitants vont bénéficier de la station de dessalement d’eau.
Il ressort des débats parlementaires que Sfax n’est pas le seul gouvernorat à souffrir de pénurie d’eau ce qui incite à se poser la question de la stratégie de l’Etat pour faire face à ces problèmes.
Il ne s’agit pas de la première station de dessalement d’eau en Tunisie. En effet, en 2013, la SONEDE (Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux) a signé un accord de prêt d’un montant de 60 millions d’euros (120 millions de dinars) avec la Banque de développement allemande (KFW), pour la réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer sur l’île de Djerba. Notons par ailleurs que le ministre de l’Agriculture, Samir Taïeb, a déclaré à maintes reprises que le pays passe par une pénurie d’eau et que le Tunisien doit rationaliser sa consommation.