« Sept ans après, la révolution du 17 décembre 2010 – 14 janvier 2011 n’a pas encore porté ses fruits en matière de lutte contre le chômage et de création de postes d’emploi aux jeunes« , estime Salem Ayari, secrétaire général de l’Union des Diplômés Chômeurs (UDC), dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
« Les jeunes sont restés l’otage des débats stériles et les surenchères qui ont dominé le paysage politique et économique« , regrette Salem Ayari qui a pointé du doigt les partis politiques au gouvernement et ceux de l’opposition pour avoir marginalisé la problématique de l’emploi et du chômage. Le problème ne se résume pas uniquement à ce point « car aucun parti politique n’a réussi à instaurer une véritable politique de sauvetage économique et social pour le pays », renchérit-il.
Revenant sur le bilan des gouvernements post-révolution, Salem Ayari a considéré que les solutions à la crise socioéconomique tardent à venir. « Les solutions dictées par les bailleurs de fonds sont une violation à la souveraineté du pays. Les mêmes revendications persistent sept ans après la révolution surtout avec l’absence de partis politiques capables de proposer une alternative efficace aux Tunisiens. Les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années n’ont pas rompu avec l’ancien modèle de développement qui a atteint ses limites« , explique Salem Ayari.
Et d’ajouter que la bureaucratie et la dégradation du climat d’affaires dans plusieurs régions intérieures du pays n’encouragent pas les jeunes à entreprendre. « Il y a urgence à réformer la formation professionnelle et l’enseignement supérieur pour faciliter l’accès des nouveaux diplômés au marché de l’emploi« , a-t-il dit.
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