Prendre sa retraite un peu plus tôt est désormais possible. L’initiative lancée depuis un certain temps par le gouvernement d’union nationale et qui ne semblait pas cesser de faire des vagues vient de connaître son épilogue : la loi n° 2018-5 promulguée en date du 23 janvier 2018 vient de paraître dans le JORT.
Le premier article met l’accent sur les personnes concernées par cette loi, à savoir les agents de la Fonction publique ayant atteint l’âge de départ à la retraite entre la période du 1er janvier 2018 au 1er janvier 2021, de demander le départ à la retraite selon les conditions fixées par cette loi. De ce fait, les dispositions de la présente loi s’appliquent aux divers corps de la fonction publique, ayant accompli la période minimum de service requise pour l’obtention d’une pension de retraite, affiche le deuxième article de cette loi.
Rappelons qu’une fois leurs dossiers acceptés, les concernés bénéficient d’une indemnité de 36 mois de salaires (nets) versée en une seule fois et qui ne dépasse pas 50% de la totalité des salaires nets que l’employé aurait encaissés durant toute sa carrière jusqu’à la date d’arrivée à l’âge légal de la retraite.
D’après l’ancien ministre de la Fonction publique et de la bonne gouvernance, Abid Briki, 50.000 départs volontaires d’employés du secteur public sont prévus : « Avec cette phase nouvelle en politique, la Tunisie est sur la bonne voie. Ce sont des réformes de ce genre qui vont nous permettre d’aller de l’avant. »
Notons également que le nombre des partants à la retraite en 2015 s’élevait à 17 mille. Le secteur public est grevé d’un sureffectif de 650 mille fonctionnaires, ce qui pose la question du financement de leur retraite. Il faut aussi comprendre que le nombre des pensionnés a augmenté de 5% contre 2.5% depuis les dernières décennies.
Rappelons qu’en 2014, le nombre des retraités dans le secteur privé s’élevait à 671 648 (CNSS) contre 304 391 dans le secteur public (CNRPS).