Radhi Meddeb, le commissaire général du Forum économique africain, est revenu sur les potentialités du continent africain, lors de son intervention, dans le cadre de l’ouverture du forum, qui se tient actuellement à Tunis les 24 et 25 avril.
Pour Radhi Meddeb, le continent africain a retrouvé le chemin de la croissance. Les arguments ne manquent pas : le retour sur investissement sur le continent africain est globalement l’un des plus élevés dans le monde. « Le 21ème siècle sera africain au moins en partie, » dit-il; avant de continuer que d’après le FMI, le PIB de 48 pays subsahariens aura crû en moyenne entre 5 et 7% depuis 2003. Pour lui, sur la dernière décennie, cinq pays africains auront fait mieux que la Chine et 21 pays africains mieux que l’Inde.
L’économiste a rappelé que pendant longtemps la croissance dans les pays africains a été gérée par l’investissement public qui se manifeste par : la lutte contre la pauvreté, le développement de l’infrastructure, la lutte contre le sida et contre la malaria. Mais depuis une quinzaine d’années, une nouvelle demande s’exprime gérée par les investissements privés, notamment dans le domaine des services, de l’électricité et de l’énergie.
Par ailleurs, les indicateurs ne manquent pas de brosser le portrait d’une Afrique attractive. Maintenant l’Afrique compte plus d’un milliard de portables. Dès 2010, les investissements directs étrangers ont dépassé les aides internationales. Dans le même contexte, il a indiqué que l’Afrique est convoitée par les grandes puissances et d’indiquer que l’Afrique fait face à plusieurs défis. Pour lui, le premier défi est la jeunesse africaine. L’intervenant a rappelé que l’âge moyen de la population en Afrique est inférieur à 20 ans et il est de 25 ans en Afrique du Nord. Il ajoute: « Cela générera plus de 100 millions d’élèves dans les prochaines années, avec le cortège des défis à relever, principalement en matière d’’éducation. »
« Aujourd’hui, moins de 40% des jeunes accèdent à l’enseignement secondaire en Afrique. En 2050, 21% de la force de travail mondial sera en Afrique. «L’Afrique sera le réservoir de la jeunesse mondiale», conclut Radhi Meddeb.
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