Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME, a annoncé aujourd’hui, lors du forum économique africain qui se tient en Tunisie les 24 et 25 avril, que les exportations d’huile d’olive conditionnée atteindront cette année entre les 25 000 tonnes et les 30 000 tonnes.
Et d’ajouter que sur les 100 000 tonnes d’olive exportées l’année dernière en vrac, la Tunisie a exporté 15 000 tonnes d’huile d’olive conditionnée.
Le ministre a fait savoir qu’une stratégie, fondée sur le partenariat public-privé, a été mise en place pour aller vers l’exportation de 40 000 tonnes d’huile d’olive conditionnée d’ici trois à cinq ans et 70 000 tonnes dans un horizon de 6 à 7 ans. « C’est un objectif très ambitieux mais qui demeure réaliste si on accélère l’effort de marketing avec une meilleure optimisation de la production et de la capacité de mise en bouteille », estime le ministre.
Dans ce contexte, ajoute le ministre, l’ALECA est très important dans la mesure où le marché européen sera plus ouvert aux exportations tunisiennes notamment pour l’huile d’olive. Notons que le quota pour la Tunisie est limité à 56 000 tonnes. « La Tunisie a tous les atouts pour avoir des parts de marché importants et être parmi les acteurs les plus importants sur le marché européen », affirme le ministre.
Notons que lors d’une conférence de presse commune tenue hier à Bruxelles entre le chef du gouvernement et le président de la Commission européenne, Jean claude Junker, il a été annoncé l’augmentation du quota d’exportation de l’huile d’olive tunisienne vers l’Union européenne de 30 000 tonnes par an sur deux ans.
Le panel consacré à l’industrie agroalimentaire, organisé dans le cadre du forum économique africain, a été l’occasion pour le ministre d’évoquer les atouts et les points forts de l’industrie agroalimentaire tunisienne. « Il y a plusieurs années, la Tunisie a mis en place des stratégies par filière. C’est un processus évolutif. Il y a toujours des volets à améliorer. Les produits tunisiens ont tous les atouts, notamment les prix concurrentiels pour réussir sur les marchés africains. On est aujourd’hui obligé d’aller beaucoup plus vers la technologie. En Tunisie, l’agroalimentaire est un secteur très porteur (dattes, huile d’olive, conserves, lait…) », souligne le ministre.
Pour conclure, le ministre n’a pas manqué de préciser que les exportations tunisiennes vers l’Afrique sont encore faibles et ne dépassent guère les 3%.
Pour la Tunisie, le continent est extrêmement important au niveau de l’intégration. Il faut parler d’avantages comparatifs dans quelques secteurs et filières parce qu’on ne peut être les meilleurs dans tous les domaines.