La Tunisie souffre d’un déficit des ressources hydriques sévère, affirme le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.
Ce déficit en ressources hydriques se poursuit pour la troisième année consécutive. Pour ce mois de mai, les quantités d’eau des 38 barrages du pays cumulées atteignent 1056 millions de mètres cubes, soit uniquement 50% des réserves nécessaires. Cette crise hydrique perdure depuis quelques années bien que le ministre de l’Agriculture, Samir Taïeb, ait déclaré, en avril dernier, que les réserves en eau sont suffisantes jusqu’au mois de septembre 2018, en attendant le renouvellement des réserves stratégiques du pays par la pluviométrie.
Plusieurs solutions ont été mises en place pour lutter contre la pénurie d’eau comme le dessalement de l’eau de mer et la rationalisation de l’eau. A ce problème vient s’ajouter celui des sondages arbitraires- fortement déconseillés par le ministère- qui épuisent la nappe phréatique. Sans parler des changements climatiques et de leurs conséquences sur la productivité agricole, en particulier dans les zones côtières de faible élévation.
S’agissant de la politique publique, des mesures d’adaptation proposées consistent principalement en la mise en œuvre de projets de transfert et de réutilisation des eaux usées traitées et de renforcement et sécurisation de l’approvisionnement en eau dans les grands centres urbains, notamment le Grand Tunis, Cap-Bon, Sahel et Sfax.
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