Invité sur les ondes radiophoniques, Mohamed Tlili Mansri, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), a fait savoir que les infractions commises lors des élections municipales du 6 mai 2018 sont normales, malgré les dépassements enregistrés dans les bureaux de vote.
Il déclare: « La présence d’infractions dans le processus électoral est logique, mais le plus important est de garder l’essence des élections. » Il a également ajouté qu’ »il est difficile de tout contrôler même avec 60 mille membres des bureaux de vote ». Il a rappelé que plusieurs cas d’irrégularités ont été enregistrés, soit 900 infractions sur 2074 listes, ce qui est un chiffre raisonnable. M. Mansri a fait savoir que 121 plaintes ont été déposées au Tribunal administratif qui donnera son verdict sur certains dépassements.
Ajoutons à cela que l’ISIE n’a traité que les dossiers qui n’ont pas eu un grand impact sur le résultat du scrutin. Il a indiqué que 24 dossiers font l’objet de litige. De son côté, Moez Attia, président de l’Association « Kolna Tounes » a relevé des cas de PV pour des infractions établies, des dépassements, que la société civile a supervisé, alors que l’ISIE n’a pris aucune sanction. « Or, s’il n’y avait pas de sanctions, cela créerait un effet boule de neige. De ce fait, les élections de 2019 risqueraient d’être incontrôlables », a-t-il rappelé.