Le Front Populaire a blâmé la déclaration du chef du gouvernement Youssef Chahed dans la soirée du 29 mai, en soulignant dans un communiqué rendu public qu’un tel discours reflète la faillite du gouvernement, après la suspension de l’Accord de Carthage 2.
Et de poursuivre: “Une telle fracture est du plus mauvais effet, mais aussi une situation aggravante montrant ainsi une crise profonde à tous les niveaux et fleurant la dérive dynastique ».
Toujours selon le même communiqué, les querelles fratricides entre les différents acteurs du parti au pouvoir – et qui se poursuivront vraisemblablement jusqu’aux élections de 2019 – prouvent que l’intérêt du peuple est leur dernier souci ».
Quant au volet économique, l’économie nationale sera complètement détruite mettant en péril la paix sociale et le pouvoir d’achat des Tunisiens. De ce fait, le Front populaire accuse les vrais responsables d’être à l’origine de ce chaos, notamment aux trois institutions: la présidence du gouvernement, la présidence de la République et l’ARP.
Le Front Populaire appelle à la tenue d’élections anticipées
Dans ce même contexte, Mongi Rahoui, député du Front Populaire, n’a pas mâché ses mots en reprochant au chef du gouvernement d’avoir échoué sur le plan socioéconomique. Lors d’une déclaration radiophonique, hier vendredi, il a appelé à la tenue d’élections législatives et présidentielle anticipées.
Par ailleurs, il est à noter que les indicateurs économiques sont au rouge. Entre un taux d’inflation s’élevant à 7.2%, jamais atteint auparavant, un taux d’endettement extérieur astronomique à plus de 70% et un niveau de réserve en devises à 76 jours de couverture sans parler de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase lors du classement de la Tunisie sur une liste noire à deux reprises, la crise politique ne peut que se creuser davantage.