«Le décret-loi relatif à l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique a été signé et sera soumis à la Présidence du Gouvernement pour être appliqué dans tous les espaces, et ce, à compter de janvier 2020», a annoncé, hier à l’ARP, Riadh Mouakher, ministre des Affaires locales et de l’environnement.
Ainsi, M. Mouakher a précisé que la promulgation de ce décret-loi a été reportée, en attendant la finalisation de l’étude qui vise à recenser les usines opérantes dans la production des sacs en plastique et les emplois directs et indirects concernés. Cette étude a été, selon se dires, adoptée en accord avec les industriels et transformateurs du plastique.
Il a également évoqué l’accord signé avec les grandes surfaces stipulant le retrait des sachets plastiques ultrafins à usage unique fortement polluants et leur remplacement par des sacs plastiques recyclables commercialisés par ces grandes surfaces et qui peuvent être remplacés gratuitement.
Sacs en plastique vs produits amis de la nature
En outre, le ministre a indiqué que son département se chargera de la réhabilitation des usines de plastique pour les aider à produire des sacs biodégradables, affirmant que les droits imposés sur l’importation des matières premières nécessaires à la production de ces sacs ont été annulés afin d’encourager les industriels à investir dans les produits amis de la nature.
Sur un autre volet, Riadh Mouakher a souligné que le Fonds de lutte contre la pollution rencontre des problèmes et qu’il a ordonné d’auditer sa gestion pour identifier les responsabilités.
A cet égard, il a estimé que le comité consultatif chargé de l’octroi des primes au sein de ce Fonds a tenu sa première réunion en août 2017 et a approuvé 10 projets d’une valeur totale de 1,5 million de dinars qui ne sont toujours pas débloqués. Ce retard du déblocage des primes est dû, selon ses propos, par l’application de la nouvelle loi sur l’investissement qui a modifié les méthodes d’octroi des primes.