A force de vouloir faire le buzz, Adel Almi, ancien marchand de légumes qui joue soi-disant au prédicateur religieux, s’est donné dans chaque ramadan la mission de “chasser les fatars”. Voilà qu’aujourd’hui, il ose tenir des propos meurtriers envers les membres de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) et à leur tête la présidente de la Commission Bochra Bel Haj Hamida.
De tels propos ont fait réagir la toile et des réseaux sociaux. Sabrine Goubantini, députée du bloc Al Wataniya n’a pas hésité une seconde à dénoncer de tels agissements tout comme elle a pointé du doigt les autorités concernées, accusées de ne pas réagir à temps. Par ailleurs, elle a appelé le parquet judiciaire à faire son travail contre « un criminel qui se trouve hors-la- loi et qui a dépassé toutes les lignes. »
Par ailleurs, Ahlem Hachicha Chaker, directrice exécutive de l’Institut des Politiques du Parti Machrou3 Tounes a souligné de son côté qu’il est malheureux de constater que le débat public ne cesse de dégringoler depuis des années. Des personnages qui n’ont aucun apport, aucune fonction, aucune justification polluent l’espace public. Elle précise dans ce contexte: « Ce phénomène, nourri par l’attention des médias, a fait émerger des extrémistes, des gesticulateurs de l’opinion publique. »
Adel Almi, la dérive dangereuse
Aujourd’hui, cette dérive devient dangereuse. Selon elle, il s’agit d’un extrémiste, un fou, qui menace de mort ouvertement et publiquement des personnes. Mme Hachicha Chaker a également ajouté: « Ce comportement criminel de sa part n’est malheureusement pas une première pour cet individu qui se dope à la polémique et au buzz journalistique. Il menace et attaque des personnes publiquement depuis des années, sous l’œil des forces de l’ordre et une justice qui ont échoué à jouer leur rôle de protection des citoyens et des lois. »
D’ailleurs, tout le monde se demande si nous allons enfin les voir agir et mettre ce sinistre criminel hors d’état de nuire avant qu’il ne soit trop tard…
Il est à noter qu’Adel Almi est devenu la risée des réseaux sociaux où les internautes n’ont pas hésité à le ridiculiser.
Rappelez-vous « police hallal, prostitution hallal, tourisme hallal, révolution hallal, » c’était lui, comme un chef qui veut faire du bruit autour de lui.
Or il y a deux ans de cela, l’Association tunisienne de soutien des minorités, plus connue sous le nom de ATSM avait décidé de porter plainte contre l’agitateur islamiste Adel Almi, qui avait harcelé les «non-jeûneurs», en saisissant la justice contre ce prédicateur pour harcèlement et non-respect de l’article 6 de la Constitution, qui garantit la liberté du culte.
Deux ans plus tard, qu’a fait la justice à son encontre?