La Tunisie a encaissé un but à la 91e minute. Dans le temps additionnel. L’équipe est restée trop longtemps en défense. Mais l’espoir est encore permis. La Coupe du monde n’est pas terminée.
Après avoir tenu pendant 90 minutes, la Tunisie a perdu dans les arrêts de jeu. Dommage dira plus d’un. Reste qu’à vrai dire, l’équipe tunisienne a été privée du ballon au cours de l’essentiel des phases de la rencontre.
Même si la Tunisie a été meilleure au cours de la deuxième mi-temps où nos joueurs ont été plus performants somme toute au niveau de la possession de la balle : 42% contre 37% au cours de la première mi-temps.
A ce propos, le coach Nabil Maaloul a réussi un virage tactique au niveau de la deuxième phase de jeu. Rien à voir en effet avec une première mi-temps où le jeu tunisien était largement décousu.
La rencontre avait, cela dit, mal commencé pour l’équipe tunisienne avec cette défense qui flotte largement. Les Tunisiens ont eu très chaud, notamment au cours des premières minutes (2ème, 3ème et 4ème minutes) où les Anglais avaient pratiquement le champ libre.
Une domination qui a préparé sans doute le but d’Harry Kane par qui le malheur est arrivé à la 12ème minute. Un but qui a montré, là aussi, que des efforts sont à demander à l’équipe de Tunisie. Un but qui a fini par désarçonner un Moez Hassan, blessé à l’épaule.
La Tunisie ne se réveillera de sa quasi-léthargie qu’à la 22e minute à la faveur d’un corner obtenu par Dylan Bronn. Suivi d’un tir cadré de Ferjani Sassi. La délivrance viendra à la 32ème minute avec une faute (accompagnée d’un carton jaune) pour Kyle Walker sur F. Ben Youssef. L’arbitre colombien a accordé alors un penalty transformé par Ferjani Sassi.
L’équipe de Tunisie plus confiante en seconde période
La Tunisie connaîtra au cours de cette première mi-temps d’autres moments difficiles. A l’image de cette balle qui ira à la 44ème minute heurter le poteau au milieu d’un rendu défensif pas toujours au niveau d’un adversaire comme l’Angleterre.
Rentrés en deuxième mi-temps, les joueurs tunisiens ont donné l’impression d’être plus confiants. Ils ont essayé de réagir plus efficacement, même s’ils sont restés confinés en défense. Cette seconde mi-temps n’a connu qu’une seule action tunisienne, à la 83ème minute, de Wahbi Khazri.
Jusqu’à ce que la 91ème minute vienne tuer l’espoir de réussir un nul face à une Angleterre qui n’était pas néanmoins un foudre de guerre. Rien à voir en effet avec certaines autres grandes nations du football, que l’on a vu évoluer en cette édition de la Coupe du monde de football Russie 2018, comme le Brésil, l’Allemagne (malgré sa défaite), le Mexique ou encore la France.
Les joueurs ont-ils donné le maximum d’eux-mêmes? Ne sont-ils pas l’expression d’un football qui est loin des standards internationaux? En somme, la plus belle femme du monde ne peut offrir que ce qu’elle a.
Toujours est-il que le football n’est pas une science. Ne dit-on pas, par ailleurs, que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir? Ne dit-on pas aussi que les joueurs fonctionnent au diesel : plus le véhicule avance et plus il chauffe? Alors, il nous reste deux rencontres (contre la Belgique et le Panama). Et la Coupe du monde n’est pas encore terminée. Croisons les doigts.